« Je me lève tard, vers midi, voire plus tard si j’ai chanté la veille. Mon premier réflexe est d’allumer la télé pour prendre connaissance des résultats de sport. » Étonnamment ordinaires, les dimanches de Youssou Ndour? À ceci près que le chanteur dakarois n’est pas près de céder son trône de roi du mbalax, le rythme emblématique du Sénégal. Cette année, il a encore surpris son monde avec History, coproduit avec l’Américain Matt Howe, connu pour avoir accouché de beaux disques avec Lauryn Hill, Madness ou Primal Scream. Ndour s’y essaie à l’Auto-Tune, le correcteur vocal chéri des rappeurs. Serti de rythmes saccadés dernier cri, l’album n’abonde pas moins de références à la musique africaine. Quoi qu’il en soit, c’est à Dakar et nulle part ailleurs qu’il se représente ses dimanches… « Je suis comme le pêcheur qui quitte les côtes sénégalaises mais revient toujours, dit-il. Je n’ai jamais habité autre part. »