L’émotion était vive aussi bien à l’aéroport de Conakry que lors de l’exposition du corps de Mamoudou Barry à l’Université Lansana Conté suivi du Symposium d’hommage au défunt.
En effet, le meurtre du Docteur Mamoudou Barry en France, n’émeut pas que son pays. Le Centre Indépendant de Recherche et d’Initiatives pour le Dialogue (Cirid), une organisation bénéficiant d’un statut consultatif auprès des Nations-Unies basé à Genève, pleure aussi le défunt. «Nous avons été très épatés et séduits par l’esprit phosphorescent de Mamoudou Barry, son ambition et sa vision pour l’Afrique concernant les enjeux de l’heure qui sont des enjeux liés à l’exploitation des ressources minières», a témoigné Malick Mbaye, le représentant de cette organisation au niveau de l’Afrique de l’ouest et du centre lors du symposium organisé ce samedi à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia à Conakry, après avoir participé la semaine dernière à la marche blanche à Rouen.
« Parmi les actions que le CIRID compte mener, il y a la mobilisation du maximum d’avocats d’origine africaine basés en Europe à se constituer gratuitement autour de ce dossier-là pour la bonne cause. L’autre initiative est de saisir l’ONU, l’Union africaine et la CAF (Confédération africaine de football) parce que ce qui s’est passé était lié à un match de football.
Nous disons que la CAF ne doit être plus qu’une institution organisatrice de matchs de football mais elle doit s’intéresser aux crises que traverse la jeunesse africaine.
Enfin au moment où je vous parle, mes collègues sont en train de rédiger à Genève une pétition visant la signature d’au moins 15 chefs d’Etat africains. Laquelle pétition va être portée au conseil des droits de l’homme », a déclaré Malick MBaye. Toujours, selon le représentant du CIRID, la mort de Mamoudou Barry ne restera pas impunie.