« À l’hôpital régional de Kolda, les populations sont en danger. C’est pourquoi, j’attire l’attention des patients, des populations, sur les risques qui les guettent dans cette structure. J’ai eu un malade hospitalisé pendant une semaine là-bas mais j’ai vu que nous étions en danger avec les pluies. Avant notre sortie, il a plu devant moi et aussitôt toute la structure a été submergée par les eaux. J’étais obligé de retrousser mon pantalon jusqu’aux genoux pour sortir. Et le bloc opératoire a failli être inondé de même que les salles d’hospitalisation. J’appelle l’ensemble des présidents des conseils départementaux à prendre ce problème à bras le corps. Et nous attirons par ailleurs l’attention des autorités politiques koldoises, celle de l’État et du ministère de tutelle », alerte-t-il.
Interpellé sur la question, Yan Sané directeur de l’hôpital régional d’avancer : « quand je suis arrivé, j’ai fait le tour de l’hôpital pour constater l’état de la structure. On est conscient que ce sont des risques qui sont là, mais qu’on peut solutionner. Il y a un pan du mur de la façade qui est cassée, mais on m’aurait dit qu’il a été cassé par les populations pour éviter l’inondation de leur maison. Il semblerait donc que les eaux du canal débordaient et menaçaient les habitations avoisinantes. C’est pourquoi, quand le mur a été cassé par les populations riveraines, l’eau a envahi l’hôpital. En ce sens, pour pallier ce problème, nous allons reconstruire le mur et élargir le canal. Le personnel administratif et moi-même nous nous donnons corps et âme pour que les patients soient dans les conditions optimales », explique-t-il.
Boubacar S. Diallo de préciser : « beaucoup de manquements sont notés dans cette structure comme le pan du mur de la façade est qui est tombée depuis près de 2 ans. Il semblerait aussi que l’hôpital est construit sur une ancienne rizière et dès qu’il pleut c’est un véritable casse-tête pour tout le personnel soignant et administratif qui pourtant ne ménage aucun effort pour assister les malades. Nous sollicitons l’aide du président de la République, du ministère de tutelle et des bonnes volontés pour que ce problème soit résolu avant qu’il n’y ait catastrophe… »
Yan Sané, directeur de l’hôpital de poursuivre : « le canal constitue le véritable problème de la structure, il a été bouché par l’ensablement et les débris drainés par les eaux de pluie. C’est pourquoi, il est urgent de le fermer aujourd’hui. D’ailleurs, dimanche dernier, lors des journées de propreté, nous l’avons curé et ceci a soulagé les populations et la structure. D’ici là, nous effectuerons des curages hebdomadaires même si ce n’est pas l’hôpital qui doit le faire, nous le ferons à nos propres frais. Et je rappelle que la structure est construite sur un ancien circuit de l’eau des rizières et nous allons tout faire pour résoudre cette équation… »