Ministre conseiller spécial du Président de la République et coordonnateur du Secrétariat exécutif permanent de Benno Bokk Yaakar, Mor Ngom a été, ce samedi, l’invité du Grand oral. Sur les ondes de la 97.5 Rewmi Fm, il est longuement revenu sur l’affaire Aliou Sall et les réactions du Président Sall et de son Gouvernement. Morceaux choisis…
A la une de l’actualité depuis quelques jours, il y’a l’affaire petro-tim. Lors de votre rencontre avec la presse, vous avez mis l’accent sur le dialogue, comme pour dire que ce reportage de la BBC ne doit pas saper cette cohésion nationale vers laquelle nous nous dirigeons à travers ce dialogue-là. Sentez-vous que ce dialogue est menacé aujourd’hui ?
Je crois que ce que nous venons de vivre au Sénégal est inédit à plus d’un titre et sur plusieurs facettes. Vous m’avez posé une question sur le dialogue, mais avant d’en arriver au dialogue, je voudrais revenir sur ce que le Président Macky Sall a fait pour en arriver au dialogue. Vous savez le Président Sall a été réélu avec un pourcentage formidable, c’est-à,dire 58%. Peut-être qu’ailleurs, il aurait simplement suffi de ce pourcentage pour gérer les affaires d’une nation et d’un pays. Mais avec son approche inclusive, sa démarche participative, il a su juger bon, comme il l’a toujours dit de 2012 jusqu’à nos jours, d’inviter les forces vives de la nation autour de la table pour échanger autour des questions essentielles. C’est là la confirmation de l’amour qu’il a à l’endroit de son peuple. C’est là la confirmation de sa disponibilité à l’endroit de son peuple. C’est aussi quelque part une manière de montrer à tous les citoyens sénégalais que chacun de nous doit pouvoir participer à la construction de cette nation en y apportant ses idées, en y apportant son effort pour que le Sénégal puisse se mettre sur les rampes de l’émergence et se développer comme tous les autres pays qui sont aujourd’hui sur la bonne voie de développement. Sinon comme les pays qui sont développés.
Est-ce que vous avez senti une menace concernant ce dialogue par rapport à l’affaire Petro-tim ?
Je crois que nous devons tous nous féliciter de la réponse donnée à l’appel du Président de la République, c’est-à-dire l’appel au dialogue. Cet appel a permis à toutes les forces vives de cette nation de se retrouver. C’est vrai que juste après, il y’a eu un film, un reportage de BBC, je veux dire une télévision étrangère, qui est venu et qui a plus ou moins commencé à saper les fondamentaux de notre unité. Mais, je suis sûr et certain et je peux témoigner que de rien ce dialogue national déjà entrepris ne sera bloqué par ce reportage de BBC. Je le dis parce que le dialogue a cinq composantes. La composante politique, la composante sociale, la composition environnement et cadre de vie et la composante économique. Pour l’instant, la première composante qui est dirigée par le général Niang a commencé ses travaux. C’est-à-dire la composante politique a déjà trouvé un consensus sur le mode opératoire. Ce consensus trouvé leur a permis d’adopter un code de conduite et ils sont aujourd’hui dans l’édification des Termes de référence aussi bien proposés par l’opposition, la majorité et les non-alignés et la société civile qui veille au petit grain. Je crois qu’une fois ces Termes de référence définis, ils vont aller en profondeur des questions et prendre les dispositions nécessaires pour, qu’au bout, un rapport puisse être rédigé et transmis à l’autorité, comme le Président Macky Sall l’a voulu à l’entame de ses propos lors du lancement du dialogue national.
Peut-on s’attendre à ce que la gestion de nos ressources pétrolières et gazières, notamment l’affaire Petro-tim, figure dans les Termes de référence ?
Je crois que quand le Président invite l’ensemble des forces vives de la nation autour de toutes les questions qui impriment notre nation, on ne peut pas dire telle ou telle autre question sera exclue ou telle ou telle autre question ne sera pas traitée. Ce que nous pouvons dire, c’est que nous sommes des citoyens sénégalais et que ceux qui seront autour de la table auront la liberté de poser toutes sortes de questions. Maintenant, c’est vrai qu’il y aura un cadrage par rapport à tout cela. Il faut, comme la loi de la majorité dans chaque groupe, que les questions qui seront posées soient élucidées par ceux qui seront dans cette commission. Une fois qu’il y a entente sur l’essentiel, je crois qu’ils vont pouvoir discuter sur ce pourquoi ils se sont entendus. Concernant nos ressources minières, je crois que le Président Sall, de son propre gré, est allé vers l’Itie. C’était pour pouvoir avoir une gestion transparente de nos ressources minières. Les résultats que nous avons eus, parce que vous comprendrez aisément que l’Itie, avant et après l’adhésion, vous demande l’ensemble des contrats signés dans ce domaine et suit à la loupe tout ce qui se fait en matière d’exploitation et d’exploration minière, y compris le pétrole. Outre l’Itie, il y a le Cos-Petrogaz. Juste après ce qui s’est passé, le Président a pris les disposition…