Le président de la République, Macky Sall a répondu favorablement à l’invitation à lui faite par son homologue français Emmanuel Macron. Il a ainsi pris part à cette réunion à Paris, co-présidée par M. Macron et la Première ministre de la Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, qui a vu la participation d’au moins 10 chefs d’État et de gouvernement ainsi que des dirigeants d’entreprises et d’organisations du numérique, tous prêts à agir. Ensemble, ils lancent une initiative collective inédite : l’Appel de Christchurch à agir contre le terrorisme et l’extrémisme violent en ligne. Ci-dessous, la copie littérale de la Charte lancée ce 15 mai 2019 à Paris.
Le président Macky Sall et ses homologues entendent, à l’issue de la réunion, prendre l’engagement, entre autres, de ‘’veiller à l’application efficace des lois en vigueur qui interdisent la production ou la diffusion de contenus terroristes et extrémistes violents …’’
Charte
Un internet libre, ouvert et sur est un outil puissant pour favoriser les échanges, l’inclusion et la croissance économique.
Cependant, Internet peut aussi être détourné par des acteurs terroristes et extrémistes violents, comme l’ont tragiquement montré les attentats terroristes du 15 mars 2019 contre la communauté musulmane de Christchurch, attentats qui avaient été conçus pour se propager en ligne de manière virale.
La diffusion de ce type de contenu sur Internet a des effets délétères sur les droits des victimes, sur notre sécurité collective et sur les populations du monde entier.
Des mesures importantes ont déjà̀ étéprises pour lutter contre ce danger, que ce soit, entre autres, par la Commission européenne à travers des initiatives telles que le Forum de l’Union Européenne sur l’Internet, par le G20 et G7, y compris dans le cadre des travaux en cours menés sous la présidence française du G7 dans le domaine de la lutte contre l’utilisation de l’Internet à des fins de terrorisme et d’extrémisme violent, ainsi que par le Forum mondial de l’Internet contre le terrorisme (Gifct), le Forum mondial de lutte contre le terrorisme (Gcf), l’initiative Tech Against Terrorism et le processus d’Aqaba mis en place par le Royaume hachémite de Jordanie.
Les événements de Christchurch ont démontré une nouvelle fois qu’il était urgent d’agir et de renforcer la coopération entre les nombreux acteurs ayant une influence dans ce domaine, notamment les gouvernements, la société civile et les fournisseurs de services en ligne, comme les entreprises de réseaux sociaux, afin d’éliminer les contenus terroristes et extrémistes violents en ligne.
Cet Appel souligne les engagements collectifs et volontaires pris par les gouvernements et les fournisseurs de services en ligne pour faire face au problème des contenus terroristes et extrémistes violents en ligne et prévenir les utilisations abusives de l’Internet telles que celles commises durant et après les attentats de Christchurch.
Toutes les mesures prises pour faire face à ce problème doivent être conformes aux principes d’un Internet libre, ouvert et sûr, dans le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, y compris la liberté d’expression. Elles doivent également tenir compte du fait qu’internet peut avoir une action bénéfique, notamment à travers la promotion de l’innovation et du développement économique, mais aussi en favorisant l’intégration sociale.
À cet effet, les, gouvernements, s’engagent à :
· Lutter contre les facteurs de terrorisme et d’extrémisme violent, e…