L’atelier gouvernemental de sensibilisation sur l’accord d’une politique de paix et de réconciliation et la mise en place de la commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation en Centrafrique s’est ouvert ce matin. Une rencontre en prélude aux consultations nationales sur la future Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation, selon Mankeur Ndiaye, représentant spécial du secrétaire général des nations unies, Chef de la Minusca.
Le séminaire gouvernemental, a dit M Ndiaye, autour du processus de justice transitionnelle, trouve son fondement juridique dans les droits fondamentaux reconnus aux victimes des violations des droits de l’homme, notamment le droit à un recours effectif, le droit de savoir ce qui s’est passé pendant un conflit, le droit à la réparation et le droit à la garantie de non-répétition des violations.
Ainsi, le séminaire devrait permettre une meilleure compréhension de la complémentarité entre la Commission inclusive prévue par l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation et la future Commission Vérité afin de lever toute équivoque à ce sujet. Mais aussi, il offre l’occasion de faire un état des lieux sur l’agenda de la justice transitionnelle, les étapes franchies par le comité de pilotage et de suggérer des stratégies pour leur intégration dans la mise en œuvre de l’Accord Politique de Paix et de Réconciliation.
Le Chef de la Minusca a par ailleurs indiqué qu’il appréciait les efforts du Gouvernement Centrafricain dans le cadre de ce processus, notamment la création des comités locaux de paix. « Nous apprécions également l’opérationnalisation de la Cour Pénale Spéciale aux côtés des juridictions traditionnelles qui est un grand pas dans la lutte contre l’impunité. La MINUSCA a soutenu en amont deux ateliers pour la formation des facilitateurs. Il ne fait aucun doute que chaque membre du Gouvernement aura un rôle important à jouer en appuyant et en` facilitant le bon déroulement des activités de consultations sur toute l’étendue du territoire national. La MINUSCA y aidera ».
Pour finir, M Ndiaye de noter que les droits des victimes des violations flagrantes des droits de l’homme et des violations du droit international humanitaire doivent être reconnus. « La vérité doit être connue, de même que l’identité des auteurs ainsi que les causes, faits et circonstances dans lesquelles ces violations ont été commises », conclura t-il.