Les premiers jours du ramadan à Kolda se sont accompagnés d’une forte canicule, de la hausse du prix de quelques denrées de consommation, notamment le riz brisé parfumé et l’huile embouteillée de 1l, 5 l et 20 l et surtout de la spéculation autour de la glace alimentaire.
Pierre Moundor Madioune, commissaire aux enquêtes économiques et chef du service régional du commerce, de rassurer les consommateurs : « il n’y a pas de hausse de prix des denrées fixés par l’État. Il n’ y a que le riz brisé parfumé et l’huile embouteillée qui obéissent au prix libre du marché, notamment la loi de l’offre et de la demande. Pour ces produits que je viens de citer l’État n’a pas fixé de prix, mais pour le riz brisé ordinaire, l’huile en dosette et le fût (rare sur le marché), leur prix n’ont pas augmenté car ils sont fixés par l’État », explique-t-il.
Avant de poursuivre : « nous constatons que le riz brisé parfumé coûte assez cher ces derniers temps et son prix est compris entre 19.000 et 20.000 f cfa lors de notre dernier relevé de stock. Pour l’huile, les formats qui sont disponibles sur le marché sont les 1l, 5l et 20 l et leurs prix ne sont pas administrés par l’État; ils obéissent à la loi du marché. Mais seul, le fût et la dosette dont les prix étaient fixés par l’État, mais aujourd’hui, on n’en trouve pas dans le marché. Et quiconque s’aventurerait à appliquer des hausses de prix sur les produits fixés s’expose aux sanctions prévues par la loi, tandis que pour les autres produits non fixés ( riz parfumé et huile embouteillée), ils sont libres de vendre au prix voulu… »
Ben Yassa Koïta, citoyen, regrette : « en ce début de mois de ramadan, nous avons une température qui avoisine les 46 degrés. C’est ce qui explique la spéculation de la boule de glace qui coûterait autour de 150 et 250 f cfa. La hausse du prix de quelques denrées s’explique par le fait que chacun voudrait avoir un bon plat pour la rupture du jeûne. Je pense que chacun devrait chercher la miséricorde d’ALLAH en ce mois béni mais je constate que la boule de glace serait vendue jusqu’à 500 f cfa dans les communes rurales non électrifiées. Il parait que c’est un business très florissant pour ceux qui s’activent dans la vente de glace… »
Idiatou Ba, ménagère, abonde dans le même sens que monsieur Koïta : « il fait très chaud, je ne bois que de l’eau à la rupture et il est difficile de trouver de la glace coûtant entre 150 et 200 f cfa. Je constate une augmentation au niveau des légumes, notamment le tas d’oignon vert qui est passé du simple au double (100 f)… »
Aby Baldé, vendeuse de légumes, de préciser : « je vends depuis 20 ans des légumes, mais je n’ai pas connu pareille hausse durant un mois de ramadan. Ce que je payais à 500 f est passé à 1000 f. Et l’autre aspect c’est la chaleur et tout le monde est unanime là-dessus, ce n’est pas facile de trouver la boule de glace pour la rupture du jeûne… »