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La silhouette du seigneur de la basse, toujours plus que jamais présente dans nos mémoires !

La silhouette du seigneur de la basse, toujours plus que jamais présente dans nos mémoires !

25 Avril 2018 –  25 Avril 2019
 
Un an, jour pour jour, Habib FAYE, le seigneur de la basse, d’outre – tombe, fait parler son œuvre immense. L’idée géniale de l’animateur Pape Cheikh DIALLO, de nous faire remémorer, ce 25 avril 2019, dans cette chaine de télé tfm, la vie si courte, si profonde et si riche du gigantesque bassiste, nous a fait revivre de grands moments de musique, des moments historiques, de joie, d’émoi et de profondes réflexions.
Ce plateau de tfm, relevé par la présence du roi du mbalax, Youssou NDOUR, du maitre de la guitare, Vieux Mac FAYE, du trompettiste Jules GUEYE ami du défunt, de Bouba NDOUR et l’animateur Pape Cheikh DIALLO, vulgarise les dimensions du génie de la musique. Des compétences multiformes chantées, louées par ces sachants qui ont revisité la vie professionnelle du virtuose disparu. Ce qui nous a fait du baume au cœur et que nous agréons pour en avoir vécu quelques segments.
Ce sénégalais mondialement connu par son art, pour parler comme son grand – frère Youssou NDOUR, ce bassiste hors – pair, directeur d’orchestre a été l’architecte de la musique su Super étoile. Il a nous laissé une empreinte indélébile, comme l’a témoigné son ami Etienne MBAPPÉ. Un musicien si talentueux avec qui je n’ai jamais travaillé, a pesté le claviste Jean Philippe Rykyel. Selon, le grand guitariste d’origine métissée, Mactar Samba, ce musicien exceptionnel est toujours là, sa musique sa musique toujours présente, cet autodidacte avait un bagage musical impressionnant. Le génie de Habib, c’est d’avoir fait des choses simples très intéressantes mais aussi, savait faire des choses très compliquées : dixit Jean Philippe RIKYEL qui, selon lui, le disparu est du nouveau des plus grands musiciens du monde, les plus grands bassistes américains ; je le dis au présent, pas au passé, parce qu’il est toujours présent. C’est quelqu’un qui m’a beaucoup appris.
Chanter ses louanges, c’est me glorifier, argue Youssou NDOUR. Un garçon très cultivé, généreux et très discret. Je dirai sans ambages que nous savons bien ce que Habib FAYE nous a légué. Je crois en Dieu ; je n’ai pas fabriqué Habib. Il allait très vite. Pourquoi plus vite que moi ? Il arrivait qu’il me corrigea en studio. Ce sont ses idées qui bouillonnaient, qui allaient plus vite que nous, d’après son grand frère vieux Mac, non sans se souvenir du jour, où, il est allé demander à Youssou NDOUR, au Thiossane Night club, de le laisser quitter la séance de répétition, parce devant venir étudier, à la maison.
Pape Cheikh DIALLO a évoqué le cas de l’européen, qui dans sa page facebook reprend ce que faisait HABIB FAYE. Ce dernier, Youan Houdren dit « Je l’écoute grâce à sa musicalité. J’ai été fasciné par le bassiste. Il est très rythmique. J’avais énormément de questions à lui poser, mais malheureusement, il est parti très tôt  ». Ce que confirme Jules GUEYE qui martèle que Habib, lui-même, était une école. Ce que fait ce musicien français est la copie de ce qu’il a fait avec Jacob PASTORUIS.
Habib savait voyager sur le manche la guitare basse, avec ses quatre cordes. La basse, le fredless, la contrebasse dont le doyen Doudou NIANG, féru de jazz, qui a fréquenté les plus grands musiciens de jazz américains, m’a confié qu’il l’a incité à le travailler d’avantage. Il le maniait à merveille. Ce fut lors de sa levée du corps à la mosquée de Grand Dakar. Selon Alioune WADE, un disciple du disparu, le maestro a révolutionné la musique. Il a fait l’unanimité ; ce qui est rare. Nous faisons partie de son héritage. Nous avons appris à travers ses lignes de basse ; dans élan d’humilité.
Pour Abdoulaye CISSOKHO, un autre musicien avec qui, il a travaillé, sa dimension musicale est méconnue par le Sénégal. Durant ces trente dernières années, sa touche a effleuré toute musique produite.
L’architecture mise en œuvre par Habib nous a prédisposés à perpétuer son œuvre en ce qui cerne le leader du Super – Etoile. Par conséquent, il était en avance sur le job du musicien, voire en phase avec la technologie, pour ne pas dire qu’il était un homme du futur, pour avoir, de sitôt, pensé à l’intégration de l’électronique dans la musique.
Le bassiste du Super 2toille demeure Habib FAYE. Qu’il soit physiquement présent ou pas. Habib a été mon idole depuis ma tendre enfance. A l’écouter, je ne pouvais m’empêcher de pleurer. Je ne peux que tenter de restituer ce qu’il faisait. Je parle du meilleur bassiste au monde, j’allai dire le virtuose de la musique. Il était mon idole, ce musicien irremplaçable qu’on me demande de suppléer. En Afrique, on ne peut avoir meilleure référence que Habib FAYE. La première guitare basse avec laquelle il a joué au Super Etoile m’a été transmise par le musicien Edouard MANGA. Etienne MBAPPE et Richard BONA étaient ses fans. Ce sont les propos de Thierno SARR, l’actuel bassiste du Super Etoile .
Bravo  Pape Cheikh DIALLO pour l’organisation de cette soirée d’hommages rendus à ce virtuose de la musique, à cet architecte, cet énorme musicien dont le talent est mondialement reconnu. Miles Davis, BB KING et j’en passe, en ont témoigné, lors des festivals où ils ont croisé ce phénomène de l’art. Youssou NDOUR et tout ce beau monde qui a disserté sur le génie sénégalais dont l’anniversaire du rappel à Dieu, est fêté, ce soir de  25 avril 2009, dans sa grandeur.  
Il est, à présent, l’heure de conclure ce texte. Une heure trente cinq minutes du matin. Jour ouvrable et veille d’un jour ouvrable. L’œuvre grandiose du disparu nous l’impose. C’est le mérite du talent fou d’un grand Sénégalais qui s’est mis en retrait. Une créature, membre de ce cercle retreint des génies qui apparaissent dans un cycle temporaire  trentenaire.
Qu’allah le garde éternellement au paradis !
 
Mame Aboulaye TOUNKARA
 


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