Un extrémiste de droite qui a fait un carnage dans deux mosquées de la ville néo-zélandaise de Christchurch, vendredi, a comparu pour meurtre samedi. Brenton Tarrant, un Australien de 28 ans, est apparu menotté et vétu de la chemise blanche des prisonniers pour une brève audience à laquelle seule la presse pouvait assister, pour raisons de sécurité. Il pourrait être inculpé d’autres charges ultérieurement, alors que les autorités ont qualifié son attaque de « terroriste ».
L’ancien intructeur de fitness, qui se présente comme un militant d’extrême droite est resté impassible lorsque son inculpation lui a été signifiée. Il n’a pas demandé de libération sous caution et restera donc en prison jusqu’à la prochaine audience le 5 avril. La Première ministre Jacinda Ardern a qualifié de « terroriste » cette double attaque, déplorant l’une des « journées les plus sombres » jamais vécues par ce pays du Pacifique Sud, réputé paisible.
Permis de port d’armes
« L’attaquant était détenteur d’un permis de port d’armes (…) acquis en novembre 2017 », a précisé samedi la Première ministre néo-zélandaise, promettant des réformes. de 49 personnes dans l’ vendredi à Christchurch, en , possédait un petit arsenal d’armes semi-automatiques et disposait d’un permis, a-t-elle aussi indiqué. « Je peux vous garantir que nos lois sur les armes vont changer ».
Les victimes venaient des quatre coins du monde musulman, a aussi souligné Jacinda Ardern, en citant « le Pakistan, la Turquie, l’Arabie saoudite, le Bangladesh, l’Indonésie et la Malaisie ».
L’attentat, qui a soulevé une vague de condamnations à travers le monde, serait le plus meurtrier de l’époque contemporaine contre des musulmans dans un pays occidental.