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Ziguinchor : Le combat mortel entre Macky Sall et Ousmane Sonko a démarré

Ziguinchor : Le combat mortel entre Macky Sall et Ousmane Sonko a démarré

Dans la capitale sud du pays, la guerre entre Macky Sall et Ousmane Sonko respectivement chefs des coalitions Benno Book Yakaar et Sonko Président est lancée depuis hier. Ce sont les responsables politiques et surtout celles des femmes ont commencé à se lancer des piques. Chacune de ses coalitions a fini d’affûter ses armes en direction de l’élection présidentielle du 24 février 19. En ce jour d’ouverture de la campagne, ce samedi 03 février 19, l’adrénaline est montée d’un cran et les deux camps se regardent en chien de faïence dans l’espace politique de Ziguinchor.
Décryptage.

L’enquête est ainsi révélatrice d’une température politique très complexe où les forces des deux camps (BBY et Sonko Président) en présence se cherchent activement. Un climat délétère qui annonce un combat mortel entre le Président sortant Macky Sall qui considère désormais la capitale sud, avec la venue en renfort du patron de l’Union des centristes du Sénégal Abdoulaye Baldé comme sa chasse gardée et son principal Challenger Ousmane Sonko qui, à en croire ses partisans, n’ont qu’une seule ambition : faire mordre la poussière à Ziguinchor à la coalition BBY avec à sa tête son chef Macky Sall.

Si les femmes «Sonkoiste» interpellées n’ont cessé, dans leurs propos, de décrier la gestion du pays par l’actuel du Palais de la République, «Macky Sall  n’a, en vérité, rien fait à Ziguinchor. Nous allons lui prouver, au soir du 24 février 19, que même avec la venue d’Abdoulaye Baldé qui a trahi toute la Casamance et qui ne pèse plus rien dans notre région, nous allons le laminer dans tous les bureaux de vote de Ziguinchor», a laissé entendre la dame Mariétou Badji acquise à la cause d’Ousmane Sonko.

Sa camarade de parti Ndéye Fatou Diémé de lui emprunter sa trompette : «C’est peine perdue pour Macky Sall et sa coalition. Ils ne verront que du feu au soir du 24 février 2019. C’est ce jour-là que Macky Sall va commencer à régler ses comptes avec ces représentants dans la région sud. Ils seront tous et ils ne verront que du feu», argue notre interlocutrice.

Benno Book Yaakaar riposte
Les femmes de La coalition présidentielle n’ont pas, à leur tour, attendu longtemps pour, disent-elles, réagir à ces propos hystériques.  L’arme lourde à la main contre le leader du Pastef/Les Patriotes, «Ousmane Sonko a intérêt à savoir que ces lieutenants et lui-même, à Ziguinchor comme un peu partout dans le pays, ne pèsent pas lourds devant nos leaders politiques locaux à fortiori devant notre candidat Macky Sall . Ils auront honte au soir du 24 février 19», a répliqué à son tour la Chargée de mission auprès du Premier ministre Mme Amy Tamba, patronne des femmes de l’APR à Ziguinchor et présidente du comité électoral communal des femmes de BBY.

Pour la député Mme Coumba Ndiaye Kane présidente d’honneur dudit comité électoral, «nous n’avons pas le temps de répondre à ces femmes militantes de Pastef et à leur leader politique qui passe tout son temps à mentir et à inventer des choses. Mieux, Ousmane Sonko n’a aucun respect pour les Sénégalais. Au contraire nous, nous sommes préoccupés par cette élection présidentielle et nous peaufinons notre stratégie.  Notre seul objectif, c’est de faire voter massivement nos populations pour le triomphe du Président Macky Sall au soir du 24 février prochain», a laissé entendre Mme Coumba Ndiaye Kane. Et d’insister, «la vérité, on doit reconnaître qu’Ousmane Sonko «Dou Dara» (représente rien) et il ne pèse rien sur l’échiquier politique à Ziguinchor. Au contact du terrain, il demeure que le Pastef à Ziguinchor, a tout perdu d’avance. Aujourd’hui que le président Macky Sall est devenu le chouchou des jeunes et des femmes à Ziguinchor, c’est cela qui a fini de perturber, en réalité, Ousmane Sonko et ses camarades.»

Ainsi face à la charge des unes et des autres, la coalition BBY et celle de Sonko président ont, selon bon nombre d’observateurs de la scène politique dans cette partie sud, fini de démarrer en trombe leur campagne en direction de l’élection présidentielle du 24 février prochain. Des propos brefs, piquants, haineux, décousus, presque hystériques qui fusent des deux bords.  «Ils ont au contraire juste une obsession», juge l’homme de la rue. Le moins que l’on puisse dire est que l’on s’achemine vers un «mortal combat» entre les deux coalitions. «Le rapport des forces jouera-t-il en faveur de qui ?», seul le verdict du 24 février  2019 pourra clarifier le débat.


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