Le jeune footballeur sénégalais Cheikh Touré, décédé dans des circonstances tragiques au Ghana, a été inhumé ce week-end au cimetière de Touba. L’émotion était vive et palpable lorsque la dépouille est arrivée au Sénégal, avant d’être conduite à sa dernière demeure, sous les prières et les pleurs de ses proches, amis, coéquipiers et encadreurs sportifs.
Cheikh Touré, âgé de seulement 17 ans, avait quitté le Sénégal avec l’espoir de passer des tests dans un club ghanéen, convaincu qu’il s’agissait d’une opportunité pour débuter une carrière professionnelle.
Selon les premiers éléments de l’enquête et les témoignages recueillis auprès de sa famille, il aurait été victime d’un réseau d’escroquerie lié au faux recrutement de jeunes joueurs africains. Son rêve de devenir footballeur s’est brutalement transformé en cauchemar.
Sa disparition a suscité une profonde vague d’indignation au sein de la communauté sportive et sur les réseaux sociaux. La famille, effondrée, a lancé un appel aux autorités sénégalaises pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que les réseaux qui piègent les jeunes sportifs soient démantelés.
« Cheikh voulait simplement réussir, rendre sa mère fière », confie un proche, la voix nouée par l’émotion.
Cette disparition relance également le débat sur les réseaux d’escrocs opérant dans le milieu du football africain, attirant de jeunes talents avec de fausses promesses d’essais à l’étranger. Cheikh Touré, fervent mouride repose désormais à Touba.
