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Algérie : l’ex-patron du renseignement intérieur Nacer El Djinn arrêté après un mois de cavale

Algérie : l’ex-patron du renseignement intérieur Nacer El Djinn arrêté après un mois de cavale

Moins d’un mois après sa spectaculaire fuite, le général Abdelkader Haddad, alias Nacer El Djinn, ancien directeur général de la Sûreté intérieure (DGSI), a été arrêté le 15 octobre vers 16 h 30 dans un quartier des hauteurs d’Alger, selon plusieurs sources concordantes.

L’ancien numéro un du renseignement intérieur a été immédiatement déféré devant le procureur du tribunal militaire de Blida, avant d’être placé en détention provisoire. Aucune communication officielle n’a été publiée par le parquet militaire, fidèle à la grande discrétion qui entoure ce dossier explosif.

La DGSI, considérée comme la police politique du régime, a été dirigée par Nacer El Djinn entre juillet 2024 et mai 2025, après sa promotion à la tête du centre Antar, une caserne tristement célèbre pour ses interrogatoires. Vétéran de la lutte antiterroriste, il détenait de nombreux dossiers sensibles touchant aux sphères politiques, économiques et militaires du pays.

Son limogeage brutal en mai 2025, sans explication officielle, aurait été lié à des affaires d’enrichissement illicite et à des rapports compromettants visant des proches du président Abdelmadjid Tebboune.

Une fuite qui a ébranlé les institutions
Le général avait pris la fuite dans la nuit du 17 au 18 septembre, alors qu’il était sous résidence surveillée et frappé d’une interdiction de quitter le territoire. Sa disparition avait semé la panique au sein des appareils de sécurité et de la présidence.
Selon des sources proches du dossier, des services étrangers avaient été informés de sa cavale, traduisant la gravité de la situation pour le régime.

Son arrestation met fin à une traque d’envergure, mais ne dissipe pas les zones d’ombre qui entourent son parcours et les luttes internes au sommet du renseignement algérien.

Si plusieurs officiers supérieurs ont déjà choisi l’exil, comme Ghali Belksir, ex-patron de la gendarmerie nationale, l’évasion d’un ancien chef du contre-espionnage constitue une première historique en Algérie. Cette affaire illustre les tensions profondes qui traversent les services de sécurité et la présidence, où la valse des directeurs  cinq DGSI et sept DGSE depuis 2019  traduit une instabilité chronique au sommet de l’appareil sécuritaire.


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