Le cessez-le-feu en vigueur dans la bande de Gaza a été suspendu pendant plusieurs heures ce dimanche 19 octobre, après une série de frappes israéliennes menées en réponse à ce que l’armée appelle des « violations du Hamas ». Selon la Défense civile palestinienne, ces bombardements ont fait au moins 45 morts, dont plusieurs femmes et enfants.
L’armée israélienne affirme avoir procédé à 120 frappes sur 83 cibles, notamment à Rafah et Beit Lahia, visant des « stocks d’armes et tunnels ». Elle accuse le Hamas d’avoir tiré sur ses troupes au sud de la bande, le long de la « ligne jaune », définie par l’accord de cessez-le-feu.
De son côté, le mouvement palestinien dément toute attaque et accuse Israël de « chercher des prétextes pour reprendre son offensive », réaffirmant son « engagement total à respecter l’accord ».
Dans la soirée, Israël a annoncé la reprise de l’application du cessez-le-feu, tout en avertissant qu’elle riposterait à toute nouvelle violation. L’armée a également confirmé la mort de deux de ses soldats dans l’enclave.
Une crise humanitaire aggravée
Parallèlement, Israël a suspendu l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza « jusqu’à nouvel ordre », une décision qualifiée de désastre humanitaire par les ONG présentes sur le terrain.
« Pour la population civile, c’est une catastrophe… Si nous sommes expulsés, il n’y aura plus de témoins », alerte Elsa Softic, de l’ONG Première Urgence Internationale.
En Cisjordanie, les tensions se sont également ravivées. Une opération des forces spéciales israéliennes à Naplouse a fait un mort, tandis que plusieurs arrestations et destructions ont été signalées dans le camp d’Al Aïn et à Tubas.
