Le ton est ferme, la déception palpable. En recevant ce jeudi 16 octobre le Livre blanc sur le massacre de Thiaroye (1944), le président Bassirou Diomaye Faye a publiquement regretté le manque de coopération de la France dans l’accès aux archives historiques. Devant l’ambassadrice française, le Chef de l’État a dénoncé une attitude en décalage avec les attentes sénégalaises en matière de vérité et de justice mémorielle.
« Je dois cependant exprimer, avec une certaine amertume, que la coopération attendue de la République française, dans la mise à disposition complète des archives, n’a pas toujours été à la hauteur de nos espérances », a martelé le chef de l’État devant l’ambassadrice de la France au Sénégal.
Toutefois, souligne-t-il, cette réserve de l’ancienne puissance coloniale « n’a en rien entamé notre détermination à faire toute la lumière sur cette tragédie dans la collaboration avec l’ancienne puissance coloniale ».
Le président dit porter « une attention particulière aux recommandations formulées dans ce livre blanc ». D’ailleurs, annonce-t-il, « j’ai ainsi validé la poursuite des fouilles archéologiques sur tous les sites susceptibles d’abriter des fosses communes ».