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L’Espagne dénonce : « Pas d’impunité pour les crimes d’Israël à Gaza »

L’Espagne dénonce : « Pas d’impunité pour les crimes d’Israël à Gaza »

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a fermement averti que l’arrêt des hostilités entre Israël et le Hamas ne devait pas être synonyme d’oubli ni d’impunité. Dans une interview accordée à la radio Cadena Ser, il a insisté sur la nécessité de poursuites judiciaires contre ceux qu’il considère comme responsables du « génocide » perpétré à Gaza.

« La paix ne peut pas signifier l’oubli, elle ne peut pas signifier l’impunité », a déclaré le leader socialiste dans une interview accordée mardi à la radio espagnole Cadena Ser. « Les personnes qui ont été les acteurs principaux du génocide qui a été perpétré à Gaza (…) devront répondre devant la justice et il ne peut donc pas y avoir d’impunité », a-t-il ajouté, alors qu’il était interrogé sur l’opportunité de poursuites judiciaires pour son homologue israélien Benjamin Netanyahu.

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L’Espagne, une des voix européennes les plus critiques envers les actions israéliennes à Gaza, avait déjà annoncé en septembre que le parquet espagnol enquêterait sur les « graves violations » des droits de l’Homme qui étaient, selon le pays, commises dans la bande de Gaza afin de coopérer avec la Cour Pénale Internationale (CPI).

Le procureur de la CPI a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, soupçonnés de crimes contre l’Humanité et de crimes de guerre.

L’Espagne est également l’un des pays qui ont rejoint la procédure initiée par l’Afrique du Sud devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) —une juridiction distincte de la CPI— dans laquelle Israël est accusé de commettre un « génocide » dans la bande de Gaza.

Israël nie avec véhémence être à l’origine d’un « génocide » à Gaza.

Israël était entré en guerre contre le Hamas le 7 octobre 2023, date à laquelle quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas, avaient pris d’assaut des communautés du sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

Israël avait réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif visait à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.

Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, a affirmé que plus de 65000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 20 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Israël a toujours affirmé s’efforcer de minimiser les pertes civiles et souligne que le Hamas utilise les Gazaouis comme autant de boucliers humains, en menant ses combats depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.

Un accord de cessez-le-feu entre les deux parties en lice a finalement été finalisé par les États-Unis en Égypte, il y a presque quinze jours.

Pedro Sanchez, qui a assisté au sommet consacré à la paix à Gaza lundi en Égypte, a par ailleurs affirmé que l’embargo sur les armes en provenance et à destination d’Israël, adopté la semaine dernière par les députés espagnols, restait en vigueur.

« Nous maintiendrons cet embargo jusqu’à ce que tout ce processus se consolide et s’oriente définitivement vers une paix », a-t-il expliqué.

En outre, les mesures qu’il avait promues début septembre pour « arrêter le ‘génocide’ à Gaza (…) restent en place », a-t-il encore déclaré.

« Nous sommes dans un cessez-le-feu. Par conséquent, ce que nous devons faire, c’est consolider ce cessez-le-feu et le faire évoluer vers un processus de paix », a ajouté le Premier ministre socialiste, qui a par ailleurs ouvert la porte à la participation de l’Espagne à une éventuelle mission pour garantir la paix à Gaza. « Si cela devait se produire, l’Espagne souhaite être présente et avoir une participation active non seulement dans la reconstruction, mais aussi dans cet horizon de paix », a-t-il indiqué


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