Le débat sur la liberté d’expression au Sénégal prend une nouvelle tournure avec l’interpellation de Soya Diagne, fondateur du site d’information LeDakarois221. Placé en garde à vue dans les locaux de la Sûreté urbaine du commissariat central de Dakar, le journaliste fait face à trois chefs d’accusation particulièrement lourds : diffusion de fausses nouvelles, discours contraires aux bonnes mœurs et actes et manœuvres de nature à discréditer les institutions.
Selon des informations rapportées, c’est une publication publiée sur sa page Facebook, contenant de graves accusations visant une haute autorité de l’État, qui aurait déclenché la machine judiciaire. Face à la gravité présumée des propos, le procureur de la République se serait autosaisi, ordonnant l’ouverture d’une enquête confiée à la Sûreté urbaine.
Dans ce contexte tendu, Amnesty International Sénégal est montée au créneau pour dénoncer ce qu’elle considère comme une atteinte à la liberté d’expression. Son directeur exécutif, Seydi Gassama, a lancé un appel ferme aux autorités : « Soya Diagne doit être remis en liberté. L’État du Sénégal doit protéger la liberté d’expression, conformément à ses engagements internationaux en matière de droits humains. »
  Toutefois, tout en défendant ce droit fondamental, il rappelle que celui-ci ne saurait être exercé sans discernement : « Nous rappelons aux citoyens que l’exercice de cette liberté comporte des limites. Elle doit être exercée avec responsabilité. » 
   
     
 
   
   
                 
                