L’ancien ministre de la Jeunesse sous Macky Sall, Pape Malick Ndour, a rencontré la presse ce dimanche pour revenir sur son interpellation survenue la veille à l’AIBD. Une convocation lui a été notifiée à la Section de recherches (SR) de la Gendarmerie pour ce lundi à 15 h. L’ancien ministre a assuré qu’il se présenterait : « Je vais répondre sans difficulté », a-t-il déclaré.
Toutefois, Pape Malick Ndour a fermement contesté la légalité de la procédure, soulevant la question du privilège de juridiction dont bénéficient les anciens ministres : « Comment peut-on convoquer un ancien ministre sans faire appel au privilège de juridiction ? Tout le monde sait que, pour entendre un ancien ministre, il faut passer par l’Assemblée nationale, devant la Haute Cour de Justice », s’est-il indigné.
L’ancien ministre qualifie ainsi la procédure d’« illégale au regard du droit sénégalais ».
Sur les accusations portées contre lui
Cette audition s’inscrit dans le cadre de l’enquête ouverte à la suite de la plainte déposée par l’activiste Pape Abdoulaye Touré, qui accuse Pape Malick Ndour d’enlèvement, de torture et de violences aggravées, des faits présumés remontant à 2023.
Confident, il a affirmé : « Les accusations portées contre moi sont faciles à démontrer. » Il a ajouté : « Depuis le début, j’ai toujours dit que je veux en finir avec ces accusations de torture. Si cette affaire doit être traitée par la justice, cela ne me pose aucun problème. »
Il a par ailleurs contesté connaître son accusateur : « La personne qui m’accuse, je ne l’ai jamais vue ni entendue. Je connais Sonko, Diomaye, mais la personne qui m’accuse non. Comment pourrait-on chercher à faire du mal à quelqu’un qu’on ne connaît pas ? Ça n’a pas de sens. »
