Un triangle amoureux au parfum de scandale, des coups de machette, une voiture à 11 millions FCFA et un procès digne d’un feuilleton télévisé. Comme le rapporte L’Observateur, le Tribunal de grande instance de Mbour a récemment jugé une affaire qui a tenu en haleine la station balnéaire de Saly : l’histoire explosive entre M. Ndiaye, chauffeur sénégalais de 48 ans, marié et père de trois enfants, et D. François, une Française de 70 ans mariée à un homme établi en Europe.
Coup de foudre et vie dorée à Saly
Tout commence en 2024, lorsque D. François fait la connaissance de M. Ndiaye par l’entremise d’un ami commun. Entre la septuagénaire et le quadragénaire, c’est le coup de foudre immédiat. D. François, malheureuse dans son mariage, promet une nouvelle vie à son amant : elle lui offre une voiture flambant neuve estimée à 11 millions FCFA en échange de sa démission de son emploi stable, afin qu’il se lance dans son propre business. Séduit, M. Ndiaye quitte son travail et s’installe dans la résidence luxueuse de sa compagne à Saly Niakh Niakhal. Pendant plus d’un an, le couple mène une idylle passionnée et ostentatoire.
La Tabaski qui fait tout basculer
Mais à la veille de la Tabaski, le conte de fées se transforme en cauchemar. M. Ndiaye décide de passer la fête avec sa femme légitime et leurs trois enfants, à Kaolack. Ce qui ne devait être qu’une absence de trois jours provoque la colère noire de D. François. À son retour, le chauffeur est accueilli par une concubine folle de jalousie, armée d’une machette. Il reçoit plusieurs coups avant que leur ami commun n’intervienne pour éviter un drame.
Du bloc opératoire… au tribunal de l’amour
Refusant d’accepter la séparation, D. François dépose plainte pour abus de confiance, accusant M. Ndiaye d’avoir muté à son nom la fameuse voiture de 11 millions sans son accord. Elle exige sa restitution. Arrêté puis placé sous mandat de dépôt à la prison de Mbour, le chauffeur se défend : « Elle ne veut pas que je la quitte, même pour un seul instant », confie-t-il à la barre, assurant que le véhicule était bien un cadeau en contrepartie de sa démission.
Verdict : un chauffeur blanchi, une amante déboutée
Au cours de l’audience, le témoignage de l’ami du couple vient conforter la version de M. Ndiaye. Selon lui, la voiture était bel et bien un présent. Le procureur requiert l’application de la loi, mais le tribunal tranche : M. Ndiaye est relaxé et la voiture lui est restituée. D. François, déboutée, repart amèrement déçue, loin de la victoire qu’elle espérait.