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Grand-Dakar : Imams et mairie s’affrontent autour d’un terrain – le bras de fer s’envenime

Grand-Dakar : Imams et mairie s’affrontent autour d’un terrain – le bras de fer s’envenime

À Grand-Dakar, un lopin de terre situé entre la station EDK et la mosquée Massalikoul Djinan est devenu le champ d’une bataille qui mêle religion, politique et propriété foncière. Selon les révélations de L’Observateur, Imams et oulémas du Sénégal croisent le fer avec le maire Jean-Baptiste Diouf dans une querelle où chacun revendique sa légitimité, transformant un simple espace en véritable enjeu de pouvoir.
 
Les religieux dénoncent une « tentative d’appropriation »
 
Pour les Imams et oulémas, le terrain en question ne souffre d’aucune ambiguïté : il leur appartient. El Hadji Oumar Diène, président de l’Association des Imams et oulémas du Sénégal, accuse ouvertement la mairie de manœuvres illicites. « Le maire cherche, par tous les moyens, à nous déposséder. Nous ne voulons pas de crise, mais nous ne nous laisserons pas faire », a-t-il averti, cité par L’Observateur.
Selon lui, Jean-Baptiste Diouf aurait ordonné la démolition du mur de clôture qui protégeait le site, avant d’y faire creuser un puits et d’y déposer du sable et du ciment pour un éventuel remblayage. Les religieux projettent d’y ériger, en plus d’une mosquée, diverses infrastructures annexes pour renforcer l’activité spirituelle et sociale du quartier.
 
La mairie campe sur la défense de « l’espace public »
 
Face à ces accusations, le maire Jean-Baptiste Diouf oppose un démenti catégorique. Pour l’édile, il n’y a ni terrain à céder ni spoliation : « L’espace du litige n’est pas un terrain, mais une rue. Une rue n’appartient à personne, elle relève du domaine communal », tranche-t-il, balayant les rumeurs de construction de cantines ou d’ateliers.
Jean-Baptiste Diouf affirme que l’objectif de la mairie est d’aménager un simple pavage pour l’intérêt collectif, et non d’installer un centre commercial comme le prétendent les Imams. La municipalité a même saisi la sous-préfecture afin d’exiger des documents prouvant la propriété religieuse du site. « Nous attendons toujours ces preuves », ironise le maire, soulignant que l’Association des Imams n’a, pour l’heure, fourni aucun titre de propriété.


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