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À l’ONU, le nouveau président syrien appelle à la fin des attaques d’Israël

À l’ONU, le nouveau président syrien appelle à la fin des attaques d’Israël

Il y a vingt ans, il était dans une prison américaine en Irak en raison de son appartenance au groupe État islamique. Ce mercredi 24 septembre, il était à la tribune des Nations unies à New York en tant que président de transition de la Syrie. Ahmed al-Charaa a appelé à la fin des attaques israéliennes sur son territoire. Elles menacent d’entraîner « de nouvelles crises et luttes dans notre région ».

La dernière fois qu’un président syrien est monté à la tribune des Nations unies, c’était il y a 58 ans, en 1967. L’image d’Ahmed al-Charaa s’adressant aux représentants du monde entier était donc forte. D’autant plus forte qu’il y a moins d’un an, il n’était que le chef d’un groupe rebelle qualifié de terroriste par de nombreux pays et que la Syrie était sous sanctions internationales.

« Les politiques israéliennes contredisent la position internationale de soutien à la Syrie », a déclaré l’ancien chef jihadiste, arrivé au pouvoir après la chute en décembre 2024 de l’ex-président Bachar el-Assad. « Pour y faire face, la Syrie demeure attachée au dialogue (…) et nous appelons la communauté internationale à se tenir à nos côtés face à ces agressions. » La Syrie est la cible d’attaques et d’incursions répétées d’Israël, qui profite d’un moment de faiblesse de cet adversaire historique.

Négociation d’un accord de sécurité avec Israël
L’un des objectifs de la visite d’Ahmed al-Charaa est la négociation d’un accord de sécurité avec Israël. Cet accord est poussé par les États-Unis, qui se montrent optimistes sur la possibilité de le conclure, mais Ahmed al-Charaa accuse Israël de retarder les négociations.

Évoquant par ailleurs les tensions interconfessionnelles qui continuent de déchirer son pays, il a promis de « lutter contre le sectarisme » et de « traduire en justice tous ceux impliqués dans le bain de sang ». « Nous avons formé des commissions pour établir les faits et accordé l’accès aux missions d’enquête des Nations unies », a-t-il souligné.

Rencontres avec des dirigeants internationaux
Arrivé à New York depuis quelques jours, le président syrien de transition a multiplié les rencontres, avec notamment l’émir du Qatar, le président français ou la présidente du Conseil italien, se montrant à chaque fois tout sourire aux côtés des autres dirigeants. Une scène résume particulièrement le chemin parcouru : Ahmed al-Charaa a participé à une conférence dans laquelle il était interrogé par le général à la retraite David Petraeus, un ancien commandant des forces américaines au Moyen-Orient lorsque le désormais président, alors combattant jihadiste, était détenu en Irak par les États-Unis.

Son ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, est lui arrivé à Washington la semaine dernière en visite officielle. Selon le ministère, il a notamment rencontré des sénateurs américains et des représentants du département d’État. Il a aussi rencontré la Commission américaine sur la liberté de religion internationale, au moment où la communauté internationale presse les nouvelles autorités syriennes de protéger les minorités dans ce pays multiconfessionnel, secoué ces derniers mois par des violences entre communautés.

Depuis son arrivée au pouvoir, Ahmed al-Charaa a troqué son costume de combattant contre celui de chef d’État, rencontrant des dirigeants étrangers, dont le président américain Donald Trump en mai en Arabie saoudite. Ce dernier y avait annoncé la levée des sanctions américaines contre Damas.


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