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Accident mortel d’un Jakartaman à Rufisque : 6 mois avec sursis pour le chauffeur du bus Tata, la famille dénonce une « injustice »

Accident mortel d’un Jakartaman à Rufisque : 6 mois avec sursis pour le chauffeur du bus Tata, la famille dénonce une « injustice »

Le verdict est tombé dans l’affaire de l’accident mortel ayant coûté la vie à Baye Dame Vilane, jeune conducteur de moto Jakarta, samedi dernier à Kounoune (Rufisque). Le chauffeur du bus Tata 72 impliqué dans la collision a été condamné à six mois de prison avec sursis par le tribunal de Rufisque délocalisé à Diamniadio.

À l’annonce du jugement, la famille du défunt n’a pas caché sa colère. Mor Top, oncle de Baye Dame Vilane, déplore un procès expédié sans que la famille ne soit véritablement associée à la procédure.
« Ce qui nous écoeure, c’est qu’on ne nous a pas avisés pour ce qui est du procès. À ma grande surprise, entre le jour de l’accident samedi, dimanche et lundi, on m’a dit que c’est jeudi le jour du procès, alors que la famille n’a pas été entendue. Nous n’avons pas d’avocat, aucun dédommagement n’a été prononcé. Je me demande s’il n’y a pas deux justices dans ce pays », a-t-il confié, visiblement affecté, au micro de Dakaractu.

L’accident avait suscité une vive indignation à Rufisque. Des conducteurs de motos-taxis « thiak-thiak », en colère, avaient procédé à des saccages de bus Tata dans la localité, paralysant une partie du transport en commun.
Face à cette situation, le préfet de Rufisque, Maguette Diouck, avait présenté ses condoléances à la famille éplorée tout en appelant au calme et à la retenue.

Alors que le corps de Baye Dame Vilane a été enterré dans son village natal de Keur Malick, région de Kaffrine, ses proches continuent de dénoncer une justice trop clémente envers le conducteur incriminé. Pour eux, cette peine de sursis, sans indemnisation ni prise en charge judiciaire de leurs intérêts, laisse un goût amer et le sentiment d’une justice à deux vitesses.


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