Les faits se sont déroulés dans la nuit du 5 septembre. A. A. Diassé, paisiblement endormie dans sa maison de la cité Alioune Sow. Mais son réveil brutal face à une ombre qui rôdait dans sa chambre s’est transformé en un coup de théâtre. Selon l’Observateur qui rapporte les faits, Mme Diassé venait de surprendre une voleuse récidiviste, avec deux condamnations pour les mêmes faits à son actif. Cette fois-ci, la jeune femme n’a pas eu le temps de disparaitre dans la nuit. La mère de famille, courageuse, a réussi à l’enfermer dans sa propre chambre avant d’appeler ses voisins et la police.
Ce soir-là, il était 3 heures du matin lorsque Rama Diop, coiffeuse de 24 ans, fait appel à sa complice Fama Ndao, 21 ans. Ensemble, dans la pénombre des ruelles de marché Boubess de la commune de Wakhinane-Nimzatt à Guédiawaye, elles se concertent avant d’affréter un taxi en direction de la cité Alioune Sow. Arrivées à destination, Rama descend seule du véhicule, laissant Fama dans le taxi, à quelques mètres de la maison visée. D’abord, elle tente d’ouvrir une première porte, en vain.
Puis elle repère celle de Mme Diassé, négligemment fermée. Elle entre discrètement, se dirige vers la chambre et, à pas de chat, commence à fouiller l’armoire de la propriétaire. Réveillée par des bruits suspects, Mme Diassé aperçoit une silhouette dans l’obscurité qui s’active dans sa chambre. Elle pousse un cri strident, réveille ses enfants, alerte les voisins, et réussit dans la confusion à enfermer la voleuse à double tour dans la pièce. « Ma maison avait déjà été visitée par des cambrioleurs dans le passé, cette fois, je n’ai pas voulu prendre de risques», expliquera-t-elle plus tard. Dehors, la panique gagne aussi le taxi. Voyant que Rama ne revenait pas, Fama demande au chauffeur d’appeler son ami. Mais au bout du fil, c’est une autre femme qui decroche. Quelques minutes plus tard, un groupe de jeunes surgit, encercle le véhicule et fait descendre la complice présumée. Les deux seront finalement livrées à la police.
À la barre, les deux comparses n’ont cessé de se contredire, informe L’Observateur Fama soutient qu’elle ignorait tout du projet, affirmant qu’elle s’était contentée d’accompagner son amie surnommée Maman Rama. Elle reconnaît avoir demandé à Fama de l’accompagner, mais minimise l’affaire. Tantôt elle parle de 3 heures du matin, tantôt elle dit qu’elle était venue voir quelqu’un dans la cité, avant d’affirmer qu’elle s’était simplement assise sur un fauteuil ».
Confrontée par le juge à ses aveux lors de L’enquête préliminaire, elle finit par bricoler une autre explication: son mari l’aurait chassée de la maison conjugale dans la cité, et elle errait dans le quartier cette nuit-la…«Les faits sont constants, la victime l’a trouvée dans sa chambre à 3 beures du matin. Sa complice attendait dehors. À l’enquête, elles avaient reconnu les faits. Aujourd’hui, elles essaient de se soustraire à la justice, tonne le procureur, rappelant la récidive de Rama qui va finalement écoper de deux ans fermes de prison tandis que sa « camarade » qui  est condamnée à deux ans dont six mois ferme.