Un ministre qui vend des mirages
Cheikh Diba, ministre des Finances et du Budget, promet aux Sénégalais un retour à la norme communautaire de 3 % du PIB en 2027. Derrière ce discours triomphaliste, la réalité est tout autre : les finances publiques sont en chute libre, le déficit hors de contrôle, et les choix budgétaires du régime PASTEF relèvent de l’illusion.
La vérité des chiffres : un gouffre budgétaire
Le rapport d’exécution budgétaire du 2e trimestre 2025 parle plus fort que les slogans :
- 588,3 milliards FCFA de déficit déjà enregistrés à mi-parcours, soit 34,7 % de la cible annuelle.
- Dons budgétaires mobilisés : seulement 8 %, preuve que nos partenaires ne croient plus en la parole de l’État.
- Dépendance écrasante aux marchés financiers (74,6 % des ressources), contre à peine 3,5 % de financements structurants.
- Dépenses de fonctionnement : 50,4 % exécutées ; investissements : seulement 30 %.
- Subventions énergétiques en explosion (+202 milliards), une bombe budgétaire qui absorbe les ressources du pays.
Voilà la réalité : un budget d’apparat, construit sur la dette et la survie immédiate, sans aucune vision de long terme.
Les incohérences flagrantes du ministre
- Comment viser 3 % en 2027 alors que le déficit dérape déjà dès 2025 ?
- Comment parler de “rationalisation des dépenses” quand on double les subventions énergétiques sans plan de sortie ?
- Comment promettre une consolidation budgétaire quand on consomme la dette pour payer le fonctionnement et non pour investir ?
Le ministre Cheikh Diba, loin de présenter une stratégie, camoufle la faillite dans des promesses lointaines. C’est de la communication politique, pas de la gestion sérieuse.
PASTEF : un régime qui brade l’avenir
Ce gouvernement gère l’économie comme on éteint des incendies : dans l’urgence, sans cohérence, en maquillant la vérité. Il endette le pays pour survivre, pas pour investir. Il trompe les citoyens avec des slogans, pas des résultats. Il hypothèque l’avenir du Sénégal pour sauver son présent politique.
Appel à la conscience citoyenne
Le Parti Socialiste appelle les Sénégalaises et les Sénégalais à prendre conscience des fautes politiques graves de PASTEF.
Chaque improvisation, chaque maladresse de ce régime coûte des emplois, des opportunités, et la dignité internationale du Sénégal.
La norme communautaire de 3 % ne se décrète pas : elle se construit avec une gouvernance sérieuse. PASTEF a déjà prouvé son incompétence et son incapacité à rétablir les équilibres.
Nous disons stop aux illusions. Le Sénégal ne peut pas attendre 2027 pour découvrir que les promesses étaient mensonges.
Abdoulaye WILANE
Porte-parole du Parti Socialiste du Sénégal