Alors que l’appel à candidatures pour la présidence de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) est en cours, le directeur général du Port autonome de Dakar, Waly Diouf Bodiang, exprime de vives inquiétudes sur la transparence et la crédibilité du processus.
Dans une déclaration remarquée, il met en garde contre le risque de voir des profils controversés accéder à la tête de cette institution stratégique. « L’appel à candidatures risque de replacer un koulouna pur jus à la tête de l’OFNAC », prévient-il, dénonçant une ouverture qui pourrait favoriser l’infiltration de personnes au passé douteux.
Pour lui, la mission de l’OFNAC ne peut souffrir d’aucune compromission. « Le balai ne s’accommode pas de compétitions ouvertes à ce type de citoyens à la conscience lourdement chargée », affirme-t-il, soulignant que la lutte contre la corruption exige exemplarité et probité.
M. Bodiang s’inquiète également de la possibilité que des candidats ayant bâti leur fortune de manière illégale utilisent leur position pour légitimer leur parcours. « Quelqu’un qui s’est enrichi de façon illicite peut se retrouver à la tête de l’OFNAC, en s’étant servi de l’argent public détourné pour modifier génétiquement son CV », dénonce-t-il avec gravité.
Ces déclarations ouvrent un débat sensible sur la gouvernance et les mécanismes de sélection des responsables d’organismes chargés de veiller à l’éthique publique. Elles interpellent directement les autorités quant à la nécessité d’instaurer des garde-fous solides afin de préserver la crédibilité de l’OFNAC et la confiance des citoyens.