Invité du Grand Jury de la RFM ce dimanche, Me Mame Adama Gueye, ancien bâtonnier et membre fondateur du Forum civil, n’a pas mâché ses mots. Seize mois après l’arrivée des nouvelles autorités au pouvoir, il pointe des manquements et appelle à davantage de transparence dans la gestion des fonds publics. 
Interpellé sur la problématique récurrente des inondations, Me Gueye a exigé un audit rigoureux des milliards injectés par les régimes successifs : « C’est une obligation pour les autorités actuelles de rendre des comptes sur la gestion de ces ressources », a-t-il insisté. Selon lui, le pays ne peut plus se permettre de naviguer à vue sur ce sujet vital.
Sur la gouvernance du gouvernement, il se montre tout aussi critique. Si le bilan global ne pourra être jugé qu’à la fin du mandat présidentiel, Me Gueye constate que la rupture systémique promise par le président Bassirou Diomaye Faye tarde à se matérialiser. Concernant les nominations, il dénonce des engagements non respectés : « Le président avait promis de privilégier des appels à candidatures pour les nominations. Or, cet engagement n’a pas été respecté ».
Revenant sur la polémique sur l’existence d’un président « légal » et d’un président « légitime », Me Gueye est sans concession : « Cette déclaration est très grave, anticonstitutionnelle et antirépublicaine ». Tout en reconnaissant la légitimité politique d’Ousmane Sonko comme Premier ministre, il rappelle que le Sénégal n’a qu’un seul président de la République, en la personne de Bassirou Diomaye Faye, conformément à la Constitution.
  Enfin, il plaide pour une gouvernance plus rationnelle et consensuelle : « Il faut placer les bonnes personnes aux bons postes et éviter les erreurs des régimes précédents. Le Sénégal a besoin plus que jamais d’un consensus national pour affronter ses difficultés. » 
   
     
 
   
   
                 
                