Le coordonnateur national de la coalition DJONE, Mohamed Moustapha Diagne, a vivement réagi aux récentes déclarations des gouvernements burkinabé et malien, qui ont dénoncé des tentatives de coup d’État, évoquant en filigrane une supposée « main étrangère française ».
Dans un texte au ton incisif, M. Diagne dénonce une contradiction flagrante : « En Afrique, le ridicule ne tue pas, ils s’installent au pouvoir par le mécanisme du coup d’État et disent éhontément à leur peuple que les coups d’État sont l’œuvre des ennemis de la nation. »
Pour lui, ces militaires au discours souverainiste ne sont en réalité que des « souverainistes opportunistes » qui ont simplement changé d’allié. « Il fallait se débarrasser de la France exigeante sur un retour à l’ordre constitutionnel pour s’accrocher à la Russie peu soucieuse des questions démocratiques », accuse-t-il.
Mohamed Moustapha Diagne questionne également les résultats de cette nouvelle orientation : « Depuis que la Russie est à vos côtés, qu’est-ce qui a changé dans la lutte contre le terrorisme au Sahel ? Comment des soldats incapables de vaincre une bande de terroristes peuvent-ils venir à bout de la pauvreté et du sous-développement ? »
Il appelle les militaires à quitter le pouvoir et à laisser place à des dirigeants civils compétents : « Allez-vous battre au front, rendez le pouvoir aux civils compétents et intègres ! Depuis que vous faites des coups d’État, rien n’a changé, Mali, Niger et Burkina sont restés dans le cercle des pays les plus pauvres au monde. »
Tout en réaffirmant son attachement à la souveraineté nationale, le coordonnateur de DJONE précise : « Oui pour un souverainisme qui ne sous-traite pas notre sécurité à des puissances ou mercenaires, non aux armées kleenex, oui au souverainisme qui mécanise notre agriculture et qui favorise la transformation de nos ressources par une industrialisation accrue et maîtrisée. »
Il conclut sur un appel direct aux régimes militaires : « La vraie souveraineté est d’abord économique, sinon nous continuerons de tendre la main pour vivre. Soldats, partez avant le prochain coup d’État ! »