Les affrontements virtuels ont débordé dans la rue. À Pikine-Guédiawaye, le verdict est tombé pour N. N. Dione, 28 ans : un an de prison, dont trois mois ferme, pour injures publiques, diffusion de fausses nouvelles, propos injurieux envers un groupe religieux et discours contraire aux bonnes mœurs.
L’Observateur, présent à l’audience, rapporte qu’à l’annonce de la décision, des échauffourées ont éclaté entre disciples du « Hizbou Tarkhiya » (mouride) et partisans de l’étudiante, membres du groupe « Akhlu Sunna », très actifs sur TikTok.
Les soutiens de la prévenue dénoncent « une injustice », affirmant qu’elle ne faisait que répondre à des attaques verbales et propos blasphématoires de certains internautes affiliés aux tarikhas.
L’affaire, suivie de près sur les réseaux sociaux, met en lumière la montée inquiétante des confrontations religieuses en ligne au Sénégal. Elle soulève aussi la délicate question des limites de la liberté d’expression face aux symboles sacrés, dans un contexte où la tension entre communautés s’exacerbe au moindre mot.