Ce samedi 2 août, la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) ouvrait au CICAD une page décisive de son histoire. Mais avant même que les bulletins ne soient déposés dans l’urne, l’organisation du scrutin a été vertement critiquée. Censée débuter à 9h, l’Assemblée générale élective n’a commencé qu’à 14h passées, révélant une fois de plus les défaillances d’un système en quête de renouveau.
Le long retard a provoqué la colère de plusieurs observateurs. « On convoque à 9h, on commence à 14h… Ce n’est pas sérieux », s’est indigné Cheikh Diop de la RTS, déplorant un manque de rigueur répété, après un épisode similaire la veille au CICES. Même ton chez Mathieu Chupin, président de Dakar Sacré-Cœur, pour qui cette élection démontre l’urgence d’une réforme des pratiques à la FSF.
Malgré ces couacs, les candidats sont là, les alliances se dessinent. Abdoulaye Fall s’avance en favori, soutenu par des figures de poids du football local. En face, Mady Touré joue la carte du changement, avec des soutiens stratégiques. Quant à Augustin Senghor, l’actuel président, il reste en embuscade.
Sous le regard vigilant des représentants de la CAF et de la FIFA, et après une adresse de la ministre des Sports appelant à une « stratégie managériale rigoureuse », les délégués devront trancher. Mais au-delà d’un nom, c’est une orientation pour le football sénégalais qu’ils désignent : renouvellement, rupture ou perpétuation d’un système contesté.
