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Palestine : Le «Washington Post» publie les noms des 18 500 enfants tués à Gaza par l’armée Israélienne

Palestine : Le «Washington Post» publie les noms des 18 500 enfants tués à Gaza par l’armée Israélienne

La liste qui défile sur un fond de la couleur du sable semble interminable. On croirait scroller infiniment pour venir à bout des 18 500 noms compilés par le Washington Post dans un long format glaçant : les noms, en anglais et en arabe, des 18 000 enfants tués à Gaza par l’armée Israelienne depuis le début de la guerre, sur près de 60 000 victimes. Soit 31 % des morts totales.

Le quotidien américain démarre son exposé par un constat, celui de l’Unicef : la bande de Gaza est l’endroit où il est le plus dangereux d’être un enfant. Sannd Abu al-Shaer avait un peu plus de deux mois quand il a été tué avec ses frères de 5 et 8 ans, Tariq et Abdul. Ayloul Qaud avait 7 ans et était la plus «belle enfant que j’ai jamais vue, à l’intérieur et à l’extérieur», selon sa tante. Mahmoud Abdel Ghafour, le «bébé de la famille», avait 14 ans et adorait jouer au foot… «Certains ont été tués dans leur lit, poursuit le journal. D’autres pendant qu’ils jouaient. Beaucoup ont été enterrés avant d’apprendre à marcher.»

Paru ce jeudi 31 juillet, l’article s’appuie sur le fichier des victimes tenu par le ministère de la santé de Gaza, dirigé par le Hamas. «La liste de noms du ministère est le seul registre officiel des morts. Les enfants remplissent page après page», écrivent encore les quatre journalistes, qui se sont appuyés sur la liste arrêtée au 15 juin. Ils en ont extrait les noms et les âges des victimes, qu’ils ont ensuite classées par tranche d’âge : 953 enfants ont été tués avant leur premier anniversaire, 954 avaient tout juste un an, 1 218 en avaient 17…

Pour mettre sur pied cette liste, explique le quotidien américain, le ministère de la santé de Gaza utilise les registres des hôpitaux et des morgues, mais aussi les informations données par les familles et les médias fiables. Une traque des corps qui devient de plus en plus difficile à mesure que le système de santé de l’enclave se délite sous les bombes israéliennes. Bien que cette liste ne soit pas totalement fiable – elle est même largement sous-estimée selon une étude parue en janvier dans le Lancet –, ce «décompte en temps réel» est «d’une qualité inhabituelle», analyse auprès du Washington Post Michael Spagat, professeur d’économie à l’Université de Londres, qui dirige Every Casualty Counts, une organisation qui documente les morts civiles dans les conflits armés.


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