Ousmane, je vais commencer par la conclusion de cette tribune de PlumeCitoyenne. Tu ne réussiras ni ton PROJET, ni ton Plan National de Transformation, ni ce futur Plan de redressement économique et social, tant que tu ne te libères pas des frustrés du système.
Au delà de la patrie le Sénégal que nous partageons, je vais m’adresser à toi sincèrement comme si tu étais mon frère de même sang. Car l’heure est grave et le contexte y sied !
Ousmane, tu es un frustré du système mais plus grave encore tu es devenu un otage et prisonnier des frustrés du système.
Pur produit du système, diplômé de l’ENA, ancien inspecteur des impôts et domaines, témoin du dysfonctionnement du système, tu t’es érigé grand nettoyeur et redresseur du système, en vendant UN PROJET aux sénégalais.
Mais tu as complété foiré la stratégie marketing du PROJET.
Et pire encore, tu t’es entouré de plus frustrés du système que toi.
Ce sont ceux-là qui ont une dent farouche et mortifère contre le système. Ceux-là qui ont eu à subir les affres du système, ou ceux-là qui ont été victimes des injustices du système, ou ceux-là qui ont nourri un profond secret de revanche contre le système tout simplement parce qu’ils ont été rejetés par le système à cause de leurs propres manquements à l’égard du système. TOUS DES FRUSTRÉS !
Et lorsqu’ils ont vu en toi un ancien produit du système, frustré des dérives et injustices du système, ils se sont dit : BINGO ! Comme les pèlerins à la Mecque sur le site de MINA, ils t’ont fragmenté en milliards de petits cailloux pour LAPIDER SATAN – Le SYSTÈME et ont finalement réussi à te porter au pouvoir.
Arrivé au pouvoir, au lieu de laisser derrière eux leurs étiquettes d’anciens frustrés, puisqu’ils ont gagné la guerre, au contraire, ils ont préféré rentrer avec toi dans le Palais présidentiel avec leurs armes d’anciens opposants, parce que pour eux, la guerre de la revanche vient de commencer. Il faut couper à la racine toutes les mauvaises tentacules et ramifications du système et s’il le faut, depuis 1960.
Or, ils ont oublié que le vrai pouvoir s’exerce avec tact ! En seize mois de gouvernance, il fallait voir le grand chamboulement dans l’administration et dans la gouvernance. Des mises au frigo, des licenciements, des redressements fiscaux à grande pompe des entreprises, l’annonce publique de l’état hideux des finances publiques, chiffres falsifiés et dettes cachées, remettant en question la crédibilité du FMI, sans compter l’arrêt total des travaux BTP qui entraîna l’arrêt brutal du Train de l’Economie nationale, créant ainsi des goulots d’étranglement au niveau de toutes les gares du territoire national. Plus de flux financiers. Plus d’investissements. Plus
de marchés publics ni privés. Plus de main d’œuvre. Plus de marchandises. Difficile de faire face aux dépenses urgentes. Pour l’Etat, et pour les entreprises, et pour le peuple. Sans compter également les restrictions de libertés.
Le système que tu combattais est devenu le bis-système et même pire ! Tu connais la suite. La situation catastrophique du pays le démontre aujourd’hui. C’est pourquoi tu nous parles d’un Plan de redressement économique et social.
Et pourtant, à l’heure actuelle, après un an et demi de gouvernance, tu devrais plutôt nous faire le bilan positif de l’état d’avancement du Plan National de Transformation, si tu avais su gouverner en ignorant la stratégie de revanche des frustrés du système, en prônant un leadership de l’unité, de dialogue et de réconciliation et surtout un appel au travail collectif et inclusif
pour réaliser ton voeu d’un Sénégal uni et prospère.
Mais comment peux-tu réussir LE PROJET lorsque tu es entouré d’une bande de frustrés qui pensent que le pouvoir s’exerce avec le rapport de force ?
C’est là où je mesure le supplice de la solitude du pouvoir, lorsque je te vois aujourd’hui seul avec tes propres interrogations face à la pression et à la déception du peuple qui n’attend de toi que l’obligation de résultats. Rien de plus !
Où sont ces GRANDS INTELLECTUELS, qui hier, étaient sur tous les plateaux, dans les conférences universitaires, dans les salons feutrés, sur les réseaux sociaux, des sommités intellectuelles aux encagoulés de titres pompeux, qui t’ont accompagné dans ton combat contre le système ? Ils sont TOUS devenus muets et aphones du débat public. Ils ont tous rasés les murs, te laissant seul sur le pont de SIRAT.
Hier dans l’opposition, tu étais l’otage de leur cri, aujourd’hui tu es devenu le prisonnier de leur silence. Je trouve ça indigne de leur part !
Ousmane, Je te donne ce conseil ultime. Pour que ton Plan de redressement économique et social marche, il faut que tu te libères du carcan des frustrés du système ! Demande-leur de calmer leurs ardeurs.
Car aucun plan pour le Sénégal ne saurait porter de bons fruits juteux si les cœurs sont remplis de ressentiments. Car nous sommes un pays très très particulier. Je répète très particulier.
Notre devise en est la parfaite illustration : UN PEUPLE, UN BUT, UNE FOI. Et notre vivre-ensemble le confirme tous les jours.
Appelle le peuple au TRAVAIL. Tous ensemble aux côtés du président Diomaye sans ressentiment ! Car le ressentiment ne produit rien de positif.
One love SÉNÉGAL
PlumeCitoyenne
MaremKANTE
29 juillet 2025