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Alioune Badara Sarr de PASTEF Grand-Dakar : « Nous voulons transformer l’ambition en action »

Alioune Badara Sarr de PASTEF Grand-Dakar : « Nous voulons transformer l’ambition en action »

Le ‘’Forum des Opportunités’’ initié par PASTEF Grand-Dakar se tiendra les 1er, 2 et 3 août 2025. Dans cet entretien accordé à Vox Populi, un des initiateurs de l’évènement, Alioune Badara Sarr plus connu sous le sobriquet de ABS, dit tout sur ces 72 heures de rencontres et d’échanges autour de l’insertion et de l’entrepreneuriat.      

 

PASTEF Grand-Dakar, en partenariat avec le ministère de la Formation professionnelle et technique, organise les 1er, 2 et 3 août 2025, le ‘’Forum des Opportunités’’. Pourquoi avez-vous senti la nécessité d’initier un tel événement ?

L’organisation du ‘’Forum des Opportunités’’ est née d’un impératif de justice sociale et de rééquilibrage des chances, porté par une double conviction : d’une  part, le potentiel considérable de notre jeunesse, et d’autre part, la responsabilité de l’État, des collectivités territoriales et des forces vives de leur offrir des passerelles concrètes vers l’autonomie.

Suite à la demande d’accompagnement d’un Groupement d’intérêt économique (GIE), PASTEF Grand-Dakar, en collaboration avec le ministère de la Formation professionnelle et technique, a voulu créer un espace de rencontre entre l’offre institutionnelle, les besoins du marché, et les aspirations profondes des jeunes et des femmes.

Les sondages sur les besoins nous ont menés vers un constat lucide : trop de talents sont encore confinés dans l’informel, sous-valorisés ou découragés. Beaucoup ignorent l’existence de programmes d’appui à l’auto-emploi, à la reconversion ou à la montée en compétence. Le Forum vise donc à briser cette barrière de l’information, à restaurer la confiance, et à accélérer l’accès à des solutions concrètes, notamment en matière de financement, de formation, de certification, et de réseautage.

Bref, c’est une réponse pratique à une urgence nationale : transformer la démographie en levier économique, et replacer la jeunesse au centre du projet de transformation du pays, comme promis par le régime issu du peuple.

 

À quoi peut-on s’attendre lors de ces 72 heures en termes d’opportunités pour la jeunesse ?

Durant ces 72 heures, les jeunes et les femmes peuvent s’attendre à un dispositif opérationnel et ciblé reposant sur trois leviers essentiels : informer, orienter et accompagner.

Informer : Beaucoup de jeunes ne savent pas qu’ils sont éligibles à des programmes d’accompagnement, de formation ou de financement. Le Forum vient combler ce déficit d’information, en réunissant sur un même espace les principaux acteurs publics de l’insertion et de l’entrepreneuriat.

Des stands, des sessions de présentation, et des agents dédiés seront mobilisés pour expliquer comment accéder aux financements de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER), du Fonds de garantie d’investissements prioritaires (FONGIP), de l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises du Sénégal (ADEPME), ou du Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT), etc.

Quelles sont les formations qualifiantes disponibles dans les services publics tels que le programme de formation école-entreprise, l’Office nationale de formation professionnelle, le Fonds de financement de la formation professionnelle… ?

Comment bénéficier de l’accompagnement dans le montage de projet ou le placement professionnel.

Orienter : Le Forum ne se limite pas à délivrer de l’information : il accompagne les jeunes dans leurs choix. Grâce à la présence de conseillers en orientation et en entrepreneuriat, les participants pourront identifier des parcours de formation adaptés à leurs profils, clarifier leurs projets professionnels ou commerciaux, être dirigés vers les structures compétentes en fonction de leurs besoins (insertion, reconversion, formation, etc.).

Accompagner : Enfin, et c’est sans doute le cœur de l’attente des participants, des solutions concrètes de financement seront présentées, allant de la microfinance à l’appui à l’investissement productif.

Des représentants des structures de financement publiques seront sur place pour présenter leurs lignes de crédit, expliquer les conditions d’éligibilité, et même initier les premières étapes de dépôt de dossiers.

Ce Forum est donc bien plus qu’un événement. C’est un accélérateur d’accès, un point de bascule entre l’ambition individuelle et les leviers institutionnels. Nous voulons que chacun reparte avec un contact, une piste, ou un dossier entamé.


Quel message lancez-vous aux jeunes et femmes du Sénégal, après plus d’un an du régime PASTEF au pouvoir?

Le message que je leur adresse est à la fois de lucidité, d’engagement et d’espérance.
Après plus d’un an au pouvoir, le régime PASTEF, né d’un mouvement populaire de rupture, a posé des fondations solides, malgré les pesanteurs d’un État à réformer en profondeur. Les priorités sont claires : transparence, souveraineté économique, justice sociale et valorisation du capital humain.

Oui, il reste beaucoup à faire. Mais le cap est tracé. Des mesures fortes ont été prises pour redonner à l’État son rôle de garant d’équité. Les bourses universitaires ont été étendues. Les prix du loyer et des denrées essentiels ont été revus. Des audits sont lancés. La souveraineté alimentaire est redevenue une ambition nationale, le départ définitif des soldats français acté… L’agriculture et l’industrialisation reprennent du tonus, l’électrification rurale redonne du sourire à des oubliés qui s’étaient résignés.

À la jeunesse et aux femmes, je dis : vous n’êtes plus dans l’ombre du système. Vous êtes les acteurs centraux du nouveau contrat national.

Mais cela suppose un changement de posture : ne pas attendre passivement, mais venir chercher ce qui vous revient. Participer, proposer, s’organiser, apprendre. L’État vous ouvre des voies, mais c’est à vous d’y marcher avec dignité et responsabilité. Aujourd’hui, certains ont ouvert les premières pages du redressement, qui sait quel jeune sera demain le Sonko de sa génération ? Je leur dirai aussi de faire attention à la culture de l’immédiat pour qui veut servir durablement, et mon conseil le plus précieux est d’être prêt à prendre le relais dans ce marathon qui ne fait que commencer. Ne jamais arrêter d’apprendre, des livres, de la vie.

(Vox Pop)


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