Depuis plusieurs années, le feuilleton judiciaire opposant Mamadou Diop, plus connu sous le nom de « Diop Iseg », à son ex-épouse, Aissatou Seydi, s’est intensifié autour de la villa de grand standing qu’il occupait à Sacré-Cœur 1. Hier matin, l’affaire a pris un tournant décisif avec l’expulsion forcée de M. Diop, exécutée par un huissier accompagné de la force publique. Mais la partie ne semble pas terminée.
Un litige foncier ancien au cœur d’un divorce
Le conflit remonte au divorce du couple, rapidement suivi d’un contentieux immobilier autour de la villa. En 2020, la justice avait tranché en faveur d’Aissatou Seydi, lui reconnaissant la pleine propriété du bien. Plusieurs décisions ultérieures ont confirmé cette position. Pourtant, Mamadou Diop n’a jamais quitté les lieux, invoquant des recours encore en cours et dénonçant des irrégularités dans la procédure d’expulsion.
Expulsion sous tension et contestation
Hier, peu après l’aube, l’intervention de Maître Guillaume Sagna, huissier et président de l’Ordre des huissiers du Sénégal, appuyé par les forces de l’ordre, a permis de mettre fin à cette occupation. Une opération qui semble avoir clos, du moins en apparence, cinq années de bataille judiciaire.
Mais la cellule de communication de Mamadou Diop ne décolère pas. Elle dénonce une « violation flagrante du droit à la défense », soulignant que l’expulsion aurait été effectuée sans notification préalable ni convocation à audience. Plus encore, elle affirme qu’un paiement de 45 000 FCfa avait été effectué pour une procédure de référé visant à suspendre toute expulsion. Une situation qui ouvre la porte à un nouveau rebondissement judiciaire.
Vers une plainte contre l’huissier
Par ailleurs, Mamadou Diop assure qu’un dossier parallèle est actuellement en instruction au 8e Cabinet, où Aissatou Seydi est poursuivie pour escroquerie, abus de biens sociaux et usage de faux relatifs au titre foncier litigieux. Il entend faire valoir ces éléments pour justifier ce qu’il qualifie d’« expulsion abusive ».
Dans ce contexte, une plainte contre Maître Sagna est annoncée. « Diop Iseg » demande l’intervention du Procureur général afin de garantir « l’impartialité de la justice » et remettre en cause une exécution qu’il juge « précipitée et illégale ».