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Kocc Barma NDIAYE : «Tout leader qui trahira le projet portera la responsabilité d’une trahison envers nos martyrs »

Kocc Barma NDIAYE : «Tout leader qui trahira le projet portera la responsabilité d’une trahison envers nos martyrs »

À travers une longue déclaration transmise à la presse, Koccbarma Ndiaye, militant historique de Pastef Italie, livre une prise de parole puissante, directe, et critique sur l’état actuel du parti et de la gouvernance. Il y dénonce l’infiltration de la vieille classe politique, le traitement réservé aux militants de la diaspora, et la marginalisation des « vrais patriotes » au profit d’un système qu’il juge en contradiction avec les valeurs initiales du projet souverainiste.

Dans son message, Koccbarma Ndiaye affirme que nombre de ses alertes ont été validées par les récents propos du Premier ministre. « Beaucoup de choses que je disais sur la situation du parti, du gouvernement, sur sa gestion et la vieille politique au Palais avec des conseillers de la vieille classe politique, Sonko est en train de confirmer mes observations », déclare-t-il.

Il revient aussi sur une interrogation stratégique formulée il y a plusieurs semaines : « Tu te souviens, une fois je t’ai écrit pour te demander si Sonko et Diomaye ont de très grandes divergences sur le comment réaliser le projet ? Ma demande a trouvé réponse dans l’entretien de Sonko avec le public. »

 « Purifier le gouvernement et les DG, il est temps »
Koccbarma pointe du doigt les choix récents au sein de l’administration : « Ce sont les décrets de Diomaye pour l’infiltration des transhumants. Sonko savait ? » Et d’ajouter : « Purifier le gouvernement et les DG, il est temps. Que les leaders se regroupent et revoient leur stratégie. Enlever les pommes pourries avant qu’elles contaminent les saines. »

Dans un ton grave, il adresse un avertissement à ceux qui, selon lui, s’éloignent du projet initial : «Tout leader qui trahira le projet portera la responsabilité d’une trahison envers nos martyrs.»

Koccbarma regrette que « Diomaye soit entouré de personnalités de la vieille politique » et que « tous les transhumants et infiltrés soient nommés par décret ». Il ajoute : « À peine nommés, certains ne veulent plus entendre des mots comme éthique, don de soi, patriotisme, valeurs. Ils s’éloignent des principes. Ils s’entourent des hommes du système, croyant que cela leur donnera le pouvoir absolu de continuer les vieilles habitudes illicites. »

« L’affaire Pastef Italie est un véritable affront passé sous silence »
Koccbarma dénonce aussi l’exclusion dont a été victime la section de la diaspora italienne : « L’affaire Pastef Italie, elle, est passée sous silence. On n’en a jamais parlé et pourtant, ce fut un véritable affront. »

Il rappelle leur engagement : « Nous avons tout fait : au-delà de notre conscience citoyenne qui a animé notre engagement dans Pastef, nous avons lu les textes du parti, étudié les fondements du projet, diffusé la vision, massifié sur le terrain, financé, résisté, voté et fait voter avec don de soi, discipline et amour de notre Patrie : le Sénégal. »

Et de s’indigner :« À l’arrivée au pouvoir, on a voulu nous faire comprendre qu’on n’était pas dignes de diriger, qu’on n’avait pas de Master, comme si les diplômes étaient le seul critère. Comme si l’engagement, l’expertise de terrain et la loyauté ne comptaient pas. »

 « Un diplôme sans compétence réelle n’est qu’une illusion »
S’appuyant sur son expérience en Europe, il dénonce le culte du diplôme : « Ce culte absurde du parchemin a même déjà produit dans le passé des monstruosités comme le faux BFEM de Badara Gadiaga. Voilà jusqu’où le système peut pourrir l’idée même de mérite. »

Il insiste : « Un diplôme sans compétence réelle, sans valeur humaine, sans expérience concrète, ce n’est qu’une illusion. »

 « Sonko mérite d’être protégé dix fois »
Koccbarma rend un hommage appuyé au Premier ministre :
« N’oublions jamais : c’est sous les coups, les calomnies, les dossiers judiciaires injustes et les tempêtes que Sonko a tenu debout. Il a marché sur les clous, dormi sous le soleil, sous la pluie, sous la répression, avec les vrais Patriotes. C’est grâce à ce combat-là que Bassirou Diomaye Faye est aujourd’hui Président. »

Et de conclure : « Si Diomaye mérite protection une fois, Sonko mérite d’être protégé dix fois. Ce pouvoir est né de ses sacrifices, de son silence dans la douleur, de sa dignité dans l’injustice. »

 « Que chacun fasse son examen de conscience »
Malgré la gravité de ses critiques, il salue l’ouverture du débat interne : « J’applaudis mon parti qui démontre qu’il est vif. La discussion âpre mais constructive nous mènera sur le bon chemin pour le Projet 2050. »

Il observe avec espoir : « C’est la première fois dans l’histoire que de hautes autorités discutent devant le peuple souverain pour trouver les bonnes solutions. Voir la féconde participation des citoyens de tout bord à cette dialectique me fait espérer sur la réussite du Projet. Une nouveauté. »

 Sonko et Diomaye, deux rôles pour une même mission
À ceux qui voient dans la différence de ton entre les deux têtes de l’exécutif une fracture, il répond : « Ousmane Sonko – Bassirou Diomaye Faye, un duo qu’on observe aujourd’hui comme deux policiers européens en mission : l’un droit dans ses bottes, l’autre plus souple dans ses méthodes. »

Et de préciser : « Même s’ils semblent jouer deux partitions différentes, ils suivent bel et bien la même feuille de route. Ce jeu de rôles n’est pas une fracture, c’est une stratégie. Ceux qui s’amusent à opposer rigidité et diplomatie n’ont rien compris à la profondeur du projet. Le vrai danger, c’est de se laisser distraire par les nuances et de rater la direction commune : celle de la refondation nationale. »
 


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