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Cybersécurité : les raisons de la convocation de Madiambal Diagne

Cybersécurité : les raisons de la convocation de Madiambal Diagne

Le journaliste Madiambal Diagne, ancien Administrateur général du Groupe Avenir Communication et président de l’Union internationale de la presse francophone (UPF), a été auditionné ce lundi par la Division spéciale de la cybersécurité (DSC) à la suite d’une auto-saisine du procureur de la République. Il est ressorti libre, mais très critique envers ce qu’il considère comme une tentative d’intimidation politique.
Selon Le Quotidien, l’audition portait sur un simple tweet dans lequel Madiambal Diagne commentait des propos tenus publiquement par le député Amadou Bâ de Pastef. « Je n’aurais pas dû être convoqué. Ma présence ici est inutile, on m’a fait perdre du temps », a-t-il déclaré à sa sortie, dénonçant une « volonté manifeste de le faire taire ».
Le journaliste, connu pour ses prises de position tranchées, a fustigé une atteinte à la liberté d’expression. « Peut-être pour essayer de me réduire au silence, mais c’est peine perdue », a-t-il martelé, avant de prévenir : « Ce pays nous appartient tous. Et ceux qui gouvernent actuellement ont été élus par les citoyens. »
Face à cette situation, Le Quotidien rapporte que Madiambal Diagne a reçu de nombreux soutiens de la société civile, du monde politique et de la presse, au Sénégal comme à l’étranger. Sur X (ex-Twitter), il a remercié ses proches et ses avocats, notamment Me Dior Diagne, Me Arona Basse, Me El Hadji Amadou Sall, Me Papa Sène et Me Baboucar Cissé.
Son avocat, Me El Hadji Amadou Sall, a dénoncé une procédure injustifiée : « Mon client est une victime dans cette affaire. Il a simplement repris les propos tenus par un député. » Pour lui, cette convocation témoigne d’une dérive inquiétante : « Nous avons la désagréable sensation que les délits d’opinion deviennent la norme. »
Me Sall va plus loin, évoquant une régression démocratique : « Le Sénégal, longtemps vitrine démocratique, donne aujourd’hui des signes d’un système autoritaire. Il est temps que les autorités reviennent à la raison. »
Le Quotidien souligne enfin que des institutions internationales comme la Commission des droits de l’Homme de l’ONU ou la Cour de justice de la CEDEAO suivent de près les dérives en matière de liberté d’expression au Sénégal.

 


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