Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) connaît une division inédite, mise en évidence par la crise liée à la désignation unilatérale d’une présidente féminine pour le parti. Le mouvement Sopi Sénégal, qui a vu le jour suite à ce refus de l’arbitraire, symbolise une opposition tenace contre la transgression des principes fondateurs du PDS. Il défend l’idée qu’aucune instance, y compris le secrétaire général national Abdoulaye Wade, n’a le droit de désigner une présidente sans passer par les élections. Conformément aux règles internes, les militantes ont prouvé que c’est uniquement par le biais d’une assemblée démocratique au sein des fédérations qu’un leader peut être désigné. Le verdict qui a annulé cette décision administrative a exposé un vif malaise interne et a dévoilé au public les incohérences du parti. La tentative de la porte-parole du PDS de minimiser cette procédure judiciaire n’a fait que creuser davantage le fossé, surtout que le tribunal a énoncé clairement une décision contradictoire démontrant l’implication et la connaissance de toutes les parties concernées. Ce scandale l’atteste : le PDS se trouve désormais tiraillé entre le respect de la légalité démocratique et les manœuvres partisanes.