Pour construire une économie qui répond aux aspirations de l’Afrique, l’écrivain Felwine Sarr émet l’idée qu’il faut déjà repenser l’économie et ne pas considérer que l’économie dominante néo libérale est une donnée qu’on doit intégrer dans ses formes d’autant plus que ses formes sont préjudiciables. Selon lui, Il faut le repenser de manière critique c’est-à-dire qu’on est dans un modèle qui n’assure pas autrement il y a le bien être du plus grand nombre qui ne réduit pas les vulnérabilités, qui ne donne pas de l’emploi. D’après le professeur, quand il faut repenser, il faut articuler les besoins et les ressources dans une histoire, dans un territoire et dans un contexte. Et, on ne peut pas le faire en étant totalement extraverti, en ne regardant pas notre réalité et en n’étant pas les acteurs de la refonte et de la réarticulation de c’est quoi une bonne économie pour nos sociétés.
Ainsi, le postulat duquel on devrait partir, c’est la réalité historique, culturelle, anthropologique, bien apprendre des autres et bien apprendre des choses. Parce que pour lui, les aventures sociétales ne sont pas comparables tout comme il y a tout un tas de variables historiques. Sur ce point, il soutient que « les pays qui ont connu les guerres, qui ont connu les chocs historiques ne sont pas comparables à des pays qui n’ont pas connu la guerre, les pays qui ont connu des investissements extraordinaires en éducation, ne sont pas comparables à des pays qui ont des géographies différentes. Même s’il y a lieu de comparaison, il faut la nuancer, il faut la complexifier. Ça ne veut pas dire, être en autarcie, il faut bien se regarder le monde ».
