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Felwine Sarr : « Quand il faut repenser l’économie, il faut articuler les besoins et les ressources dans une histoire… »

Felwine Sarr : « Quand il faut repenser l’économie, il faut articuler les besoins et les ressources dans une histoire… »

La Fondation de l’Innovation pour la Démocratie, l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), le Campus AFD et plusieurs universités partenaires ont organisé une conférence sur le thème « Démocratiser l’économie : un horizon de réinvention des modèles économiques au service d’une démocratie. » Cet évènement a vu la participation des experts africains et internationaux comme Achille Mbembe, Felwine Sarr, Nadine Machikou entres autres… Ces derniers ont beaucoup échangé sur les modèles économiques pour bâtir un avenir plus inclusif.

Pour construire une économie qui répond aux aspirations de l’Afrique, l’écrivain Felwine Sarr émet l’idée qu’il faut déjà repenser l’économie et ne pas considérer que l’économie dominante néo libérale est une donnée qu’on doit intégrer dans ses formes d’autant plus que ses formes sont préjudiciables. Selon lui, Il faut le repenser de manière critique c’est-à-dire qu’on est dans un modèle qui n’assure pas autrement il y a le bien être du plus grand nombre qui ne réduit pas les vulnérabilités, qui ne donne pas de l’emploi. D’après le professeur, quand il faut repenser, il faut articuler les besoins et les ressources dans une histoire, dans un territoire et dans un contexte. Et, on ne peut pas le faire en étant totalement extraverti, en ne regardant pas notre réalité et en n’étant pas les acteurs de la refonte et de la réarticulation de c’est quoi une bonne économie pour nos sociétés.
Ainsi, le postulat duquel on devrait partir, c’est la réalité historique, culturelle, anthropologique, bien apprendre des autres et bien apprendre des choses. Parce que pour lui, les aventures sociétales ne sont pas comparables tout comme il y a tout un tas de variables historiques. Sur ce point, il soutient que  « les pays qui ont connu les guerres, qui ont connu les chocs historiques ne sont pas comparables à des pays qui n’ont pas connu la guerre, les pays qui ont connu des investissements extraordinaires en éducation, ne sont pas comparables à des pays qui ont des géographies différentes. Même s’il y a lieu de comparaison, il faut la nuancer, il faut la complexifier. Ça ne veut pas dire, être en autarcie, il faut bien se regarder le monde ».

 

Dans le même sillage, le plus important  n’est pas le mot « démocratisation » mais c’est de se  dire qu’est-ce que l’Afrique gagnerait à repenser ses modèles économiques, ses pratiques économiques à partir de son histoire. Mais aussi, à faire en sorte qu’elle choisisse un modèle économique du bien-être et que cette économie du bien-être soit une économie qui partage la prospérité pour tout le monde.

 


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