Ce qui devait être un simple contrôle administratif s’est transformé en coup de théâtre sécuritaire à Touba. D’après les révélations de L’Observateur, Modou Diop Diaobé, coordonnateur de la Brigade de surveillance municipale (Bsm), ainsi que quatre de ses éléments, ont été arrêtés ce jeudi par les forces de l’ordre. Ils sont accusés d’avoir outrepassé leurs prérogatives, en menant des contrôles routiers illégaux en se faisant passer pour des policiers.
Des uniformes suspects, un contrôle de trop
Tout part d’un renseignement anonyme reçu par le commissariat spécial de Ndamatou. L’informateur évoque la présence, à deux points sensibles de Touba – « Niary Pneu » et « Tally Bou Bess » – d’agents en uniforme menant des opérations de police routière. Problème : ces hommes ne sont pas des policiers. Il s’agit en réalité d’agents de la Brigade de surveillance municipale, une division récemment mise en place par la commune de Touba Mosquée pour surveiller les occupations irrégulières de la voie publique, contrôler les stationnements et participer à la collecte des recettes municipales.
Sur place, le commandant du corps urbain constate le flagrant délit. Il demande calmement aux éléments de la Bsm de cesser leur activité illégale. Mais loin de se conformer à l’ordre, ces derniers défient ouvertement l’autorité policière :
« Ce n’est pas à toi de nous demander d’arrêter. Nous allons poursuivre notre contrôle », auraient-ils répondu.
Une intervention musclée du chef de brigade tourne à la mutinerie
L’affaire prend une autre tournure lorsque Modou Diop Diaobé lui-même débarque au commissariat, entouré d’une dizaine d’individus. Leur objectif ? Obtenir la libération immédiate de leurs collègues. Mais la méthode choisie – provocation, insultes, désordre dans les locaux – va produire l’effet inverse.
Face à cette tentative de passage en force, les policiers procèdent à l’arrestation immédiate de Modou Diop Diaobé et de quatre de ses éléments. Tous sont désormais poursuivis pour outrage à agents dépositaires de l’autorité publique, rébellion et menaces.
Des faux contrôles et des documents suspects
L’affaire s’alourdit encore lorsque les enquêteurs découvrent que les agents de la Bsm en question détenaient des Certificats d’immatriculation et d’aptitude techniqu…
