L’enquête sur l’assassinat de Mamadou Samba Diallo connaît un tournant décisif. Deux nouveaux suspects viennent d’être interpellés grâce à une technologie implacable : la géolocalisation de leurs téléphones portables. Le journal Libération révèle les coulisses d’une traque méticuleuse menée par la Brigade de recherches de Kaolack.
Dans la nuit du 20 au 21 mai, un crime aussi brutal que révoltant secouait la localité d’Arafat : Mamadou Samba Diallo, infirmier chef du poste de santé, était tué alors qu’il tentait de s’interposer face à des voleurs venus dérober du bétail dans son enclos. Depuis ce drame, les gendarmes ne ménagent aucun effort pour élucider cette affaire.
Selon les informations exclusives publiées par le quotidien Libération, la Brigade de recherches (Br) de Kaolack, agissant sur instructions directes du haut-commandement de la gendarmerie nationale, a intensifié ses investigations. Et les premiers résultats sont tombés : deux nouveaux suspects ont été arrêtés. Leur arrestation a été rendue possible grâce à un détail numérique capital : leurs téléphones avaient “borné” sur les lieux du crime, précisément au moment des faits.
Mais ce n’est pas tout. Ces appareils avaient été subitement éteints après le meurtre, un comportement suspect qui a mis la puce à l’oreille aux enquêteurs. Lorsqu’ils les ont rallumés plusieurs jours plus tard, les gendarmes n’ont eu qu’à suivre la trace pour procéder à leur interpellation.
Toujours selon Libération, le premier suspect arrêté ainsi que son père avaient déjà été déférés devant le parquet de Kaffrine. Mais l’enquête est loin d’être close. Les éléments recueillis montrent que les malfaiteurs n’ont pas agi seuls : un témoignage clé fait état de deux groupes distincts. Le premier aurait pénétré dans l’enclos pour le vol, pendant que le second attendait dans un véhicule garé non loin, vraisemblablement pour évacuer les bêtes après leur forfait.
