Senejournal - Toute l'actualité du Sénégal
Toute l'actualité du Sénégal

Karang sous tension : motos en feu, colère en selle… Les Jakartamen défient la gendarmerie

Karang sous tension : motos en feu, colère en selle… Les Jakartamen défient la gendarmerie

La commune de Karang, dans la région de Fatick, a vécu deux jours d’une rare intensité, marqués par des affrontements violents entre les conducteurs de motos-Jakarta, appelés « jakartamen », et les forces de l’ordre. Une escalade de tensions partie d’un simple contrôle qui s’est terminé en émeutes de rue, arrestations musclées, grenades lacrymogènes et colère populaire, comme le rapporte L’Observateur.

 

Tout aurait commencé mercredi, avec l’interpellation du jeune jakartaman Ismaïla Ndour par un gendarme en civil. Ce dernier cherchait à obtenir l’identité d’un autre conducteur de Jakarta impliqué dans un accident ayant grièvement blessé une vieille dame, avant de prendre la fuite. Ismaïla, qui ignorait l’incident, aurait simplement répondu ne pas savoir. Une réponse qui aurait provoqué l’ire du gendarme, lequel aurait alors insulté Ismaïla avant de tenter de l’embarquer de force avec sa moto.

 

Mais la solidarité des jakartamen s’est immédiatement exprimée. D’après L’Observateur, leurs camarades se sont interposés, déclenchant une rude altercation avec la Brigade de Karang, rapidement renforcée par d’autres éléments. Les forces de l’ordre ont riposté avec des grenades lacrymogènes, tandis que les jeunes répliquaient par des jets de pierre.

 

 

Les affrontements ont embrasé la ville toute la nuit, dans une atmosphère irrespirable. Plusieurs arrestations ont eu lieu dans les rangs des conducteurs, dont Sékou Ndour, président de l’Association des Jakartamen de Karang, qui s’était pourtant rendu à la brigade dans un esprit de médiation. Un geste interprété différemment par les gendarmes, qui l’ont placé en garde à vue.

 

Le lendemain, la situation ne s’est guère apaisée. Les jeunes de la commune, en colère face à ce qu’ils dénoncent comme une bavure et un abus de pouvoir, ont envahi les rues, exigeant la libération immédiate de leurs camarades. Pour faire face à cette contestation, des renforts en provenance de Kaolack ont été dépêchés afin d’appuyer la brigade locale.

 

L’Observateur rapporte que certains jeunes ont été libérés dans l’après-midi de jeudi, notamment Sékou Ndour, symbole de la contestation, tandis que d’autres demeurent toujours en détention.


Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *