« Farba Ngom est un élu de la nation et on ne peut pas évoquer ce dossier sans parler de cette dimension politique qui infuse l’ensemble du dossier au point que l’on s’interroge sur les liaisons dangereuses qui peuvent exister du point de vue de l’instrumentalisation », a affirmé l’avocat français du barreau de Paris. D’après Maître Zeller, il est question, dans ce dossier, d’abord d’un combat politique lors des législatives. En effet, Farba Ngom remporte la région de Matam et, par la suite, « le côté judiciaire s’emballe avec la levée de l’immunité parlementaire sans pour autant que les députés ne puissent être informés des faits évoqués par la CENTIF et pour lesquels leur collègue est poursuivi », a dénoncé l’avocat français.
La difficulté réside, selon lui, dans le fait que Farba Ngom n’ait pas été entendu au niveau de l’enquête préliminaire. Et malheureusement, regrette-t-il, « sur la base d’éléments non précisés, il est inculpé et détenu provisoirement durant toute cette période ».
L’autre élément qui montre qu’il y a une confusion entre le politique et le judiciaire, peste l’avocat : « En dépit des offres de cautionnement et des garanties de représentation, personne ne fait droit à cette demande de liberté provisoire. Nous avons porté le dossier devant toutes les instances du Sénégal et, si nécessaire, nous le porterons devant les juridictions internationales pour que le droit soit dit et que notre client, « illégalement détenu », recouvre la liberté », rappelle Maître Zeller.