Au-delà du cadre spirituel et festif du Gamou annuel de Boucotte Wolof, c’est un véritable appel à la responsabilité collective qu’a lancé Gana Ngom, directeur général de Delgas Assainissement. Parrain de la cérémonie religieuse organisée dans la commune de Diembereng, ce fils de la Casamance a saisi l’occasion pour alerter sur l’état préoccupant de l’assainissement dans une région pourtant clé pour le tourisme et le développement durable.
“Si l’on veut préserver la santé publique et soutenir le développement local, il faut agir dès maintenant”, a-t-il martelé, insistant sur la nécessité d’installer une station de dépotage dans la zone de Cap Skirring, confrontée à une pression croissante due à son attractivité touristique. Selon lui, même si certaines concessions sont équipées de systèmes autonomes, l’absence d’un dispositif structurant pour le traitement des boues de vidange constitue une menace sanitaire majeure.
Mais au-delà des infrastructures, c’est l’enjeu de la paix et de la cohésion sociale que Gana Ngom a tenu à souligner, dans une région marquée par des décennies de conflit. “La Casamance a longtemps souffert de troubles. Aujourd’hui, nous devons tous prier et travailler pour une stabilité durable”, a-t-il déclaré avec gravité, appelant à préserver l’harmonie intercommunautaire qui fait la richesse de Boucotte Wolof.
Fier de revenir sur les terres de ses ancêtres, le patron de Delgas Assainissement a également salué les efforts de l’État en matière d’assainissement rural, tout en exprimant son souhait de voir la zone bénéficier très prochainement des investissements nécessaires.
En somme, le Gamou de Boucotte Wolof s’est transformé en tribune pour penser l’avenir de la Casamance, entre spiritualité, cohésion sociale et enjeux environnementaux.
Avec Emedia