La présidente de la Chambre des Notaires du Sénégal (CDNS), Me Aïda Diawara Diagne, a évoqué ce mardi 29 avril, les défis liés au maillage territorial du notariat, en marge des préparatifs de la rencontre internationale de l’Union Internationale du Notariat prévue du 7 au 10 mai à Dakar. « En principe, le territoire est maillé. Nous sommes 92 notaires pour le moment. Certains ont réussi le concours, mais n’ont pas encore prêté serment », a-t-elle indiqué.
Si l’État s’efforce de doter toutes les régions du pays de notaires, certaines zones posent encore des difficultés d’implantation.« L’État du Sénégal s’évertue à mailler tout le territoire, donc toutes les zones sont prises en compte. Le seul souci, c’est que dans certaines régions, mettre des confrères peut être compliqué », explique Me Diawara Diagne.
Pour pallier ces limites, la CDNS prévoit d’organiser un forum foncier sur le thème : « Le système foncier à l’épreuve de l’immatriculation ». Un enjeu central, puisque le pays fait encore face à un faible taux d’immatriculation des terres.« Aujourd’hui, le Sénégal n’est immatriculé qu’à 10 %. Cela signifie que le domaine national couvre encore près de 90 % du territoire », a-t-elle rappelé.
Pour la présidente de la CDNS, l’extension de l’immatriculation permettrait un déploiement plus équitable des notaires sur tout le territoire national. « Si l’on parvient à immatriculer davantage de terres, toutes les zones seraient prises en compte, et nous aurions des notaires partout au Sénégal. C’est ce que nous souhaitons. Nous sommes disposés, dans le cadre du plan Sénégal Horizon 2050, à accompagner pleinement cette vision », a-t-elle conclu.