D’après les informations de Libération, c’est lors de ses premières auditions qu’Alassane Diallo aurait livré des détails cruciaux, mettant en cause directement Aissatou Sophie Gladima. Il aurait expliqué que la somme considérable d’un milliard de FCfa, allouée au ministère dans le cadre des Fonds Covid, avait été utilisée « sur instructions » directes de l’ancienne ministre pour divers projets, dont la construction d’un centre gravimétrique à Kédougou destiné aux orpailleurs impactés par la pandémie.
Cependant, malgré le versement et l’encaissement des fonds, le centre n’a jamais été construit, suscitant de forts soupçons de détournement et de mauvaise gestion. Toujours selon Libération, le marché aurait été attribué à la Société commerciale du groupe Issa (Scgi), sans que les travaux ne soient jamais réalisés.
Plus troublant encore : à la fin de l’exercice budgétaire, Aissatou Sophie Gladima aurait donné une autorisation verbale à son Dage pour payer 73,2 millions de FCfa à un fournisseur, sur simple présentation d’une déclaration sur l’honneur et d’une facture, en violation flagrante des règles de la comptabilité publique.
La situation d’Aissatou Sophie Gladima rejoint désormais celle d’autres anciens ministres tels que Mansour Faye, Moustapha Diop, Ndèye Saly Diop et Ismaïla Madior Fall, dont la mise en accusation a également été requise par le parquet général, précise Libération.