S’exprimant avec gravité, il a évoqué les nombreuses victimes des manifestations politiques, citant des noms et des faits précis. « De Mariama Sagna, violée et assassinée, à Cheikh Coly, tué par balle, en passant par Modou Gueye, mort d’une perforation viscérale… Nous n’oublions rien ! » a-t-il martelé. Pour lui, ces morts ne doivent pas être réduites à de simples chiffres, mais doivent servir d’électrochoc pour que justice soit rendue.
Le député a ensuite questionné la responsabilité des autorités dans l’usage d’armes de guerre contre des civils. « Les forces de l’ordre elles-mêmes ont nié être à l’origine des tirs. Alors, qui étaient ces hommes armés ? Qui leur a fourni ces armes ? » a-t-il lancé dans l’hémicycle, interpellant directement le ministre de la Justice.
Refusant toute idée de vengeance, Ismaïla Diallo a insisté sur la nécessité d’une vérité judiciaire, seule garante d’une République respectueuse de ses citoyens. « La balle est dans votre camp, Monsieur le Ministre », a-t-il conclu, appelant à des actes concrets pour éviter que de telles atrocités ne se reproduisent au Sénégal.