Depuis l’annonce de la sortie de mon dernier ouvrage « Diomaye – 
  Sonko, les frères siamois » et la publication dans la presse de quelques 
  bonnes feuilles je suis l’objet d’attaques et de menaces à peine voilées, 
  en particulier sur les réseaux sociaux, émanant sans aucun doute de 
  l’entourage du parti au pouvoir qui n’accepte pas qu’on puisse penser 
  différemment. 
  Cela ne m’émeut pas outre mesure, même si en ces temps troublés, on 
  ne peut être indifférent à ce qui aujourd’hui s’apparente à des outrances 
  verbales mais qui peut, demain, si on n’y prend garde, menacer 
  l’intégrité physique des personnes. Ce qui s’est passé en Algérie avec 
  l’incarcération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, sous le 
  fallacieux prétexte « d’atteinte à la sécurité de l’Etat » en est la parfaite 
  illustration. 
  Et pourtant, si le ton de mon livre présente un caractère quelque peu 
  polémique, voire pamphlétaire, ce qui est naturel de la part d’un 
  opposant déclaré, hier au régime de Macky Sall et aujourd’hui à celui de 
  Domaye-Sonko, je ne me livre en aucun cas à des attaques 
  personnelles. Je m’efforce seulement de poser une question légitime, 
  que chaque sénégalais est en droit de se poser : « Après un an de 
  pouvoir, espoir ou désillusion ? ». J’ai ainsi placé le débat au niveau des 
  idées, ce qui ne peut être vu comme un crime de lèse-majesté dans un 
  pays qui est depuis longtemps considéré comme le phare de la 
  démocratie en Afrique. 
  A moins, que l’on soit, depuis un an, passé subrepticement et 
  subtilement d’un Etat de droit à un Etat qui ne reconnaît plus la liberté 
  d’expression comme l’une des libertés fondamentales dans une 
  République digne de ce nom. 
  Qu’on sache cependant que les injures et menaces instrumentalisées 
  dans le but de m’intimider ne me feront jamais taire ni renoncer à mes 
  convictions. La critique, de tout temps, représente un pare-feu 
  indispensable à tout régime politique qui se respecte, au même titre que 
  les contre-pouvoirs, que sont les partis d’opposition, les syndicats, la 
  presse, etc. sont des remparts contre le pouvoir absolu et les dérives 
  autoritaires. Le courage d’un homme politique est de dire ce qu’il pense 
  et de penser ce qu’il dit et je continuerai au cours des mois qui viennent 
  à porter une voix qui entend être singulière dans la classe politique de 
  notre pays, et non être le porte-voix de ceux qui nous gouvernent. 
  Messieurs les censeurs, je vous salue bien ! 
  Ibrahima Thiam, président du mouvement «Un autre avenir» 
  Membre du Conseil National de ACT 
  #Senzgaalkese
     
 
   
   
                 
                