Le Comité de politique monétaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a décidé de maintenir le principal taux directeur auquel la banque centrale prête ses ressources aux banques à 3,50%, et le taux d’intérêt sur le guichet de prêt marginal à 5,50%, niveau en vigueur depuis le 16 décembre 2023.
Le gouverneur Jean-Claude Kassi Brou a souligné, dans la foulée, que l’activité économique de l’Union demeure dynamique, avec une progression du Produit intérieur brut (Pib) du 7,0% au quatrième trimestre 2024, après 5,8% le trimestre précédent. Pour l’année 2024, la Bceao indique que la hausse du Pib réel de l’Union est estimée à 6,2%, après 5,3% en 2003, et devrait ressortir à 6,3% en 2025.
Selon le Comité de politique monétaire de la Bceao , cette croissance est portée par l’ensemble des secteurs, notamment les secteurs extractif, manufacturier et agricole.
L’activité économique a bénéficié d’un financement approprié, renseigne M. Brou. Qui explique que les crédits bancaires au secteur privé se sont accrus de 6,3% en glissement annuel à fin décembre 2024, contre une hausse de 5,8% à fin septembre 2024. A l’en croire, cette tendance devrait se poursuivre en 2025, avec une augmentation de 8,6%.
Au quatrième trimestre 2024, le taux d’inflation s’est établi à 2,9%, après 4,1% le trimestre précédent. La détente des prix a été favorisée par la baisse des cours des produits alimentaires et énergétiques importés. Les meilleures récoltes de la campagne vivrière 2024-2025 ont également contribué à réduire les pressions sur les prix, selon la Bceao. Qui prévoit que l’inflation devrait se situer à 2,7% en 2025, après 3,5% en 2024.
Cependant, le gouverneur de la Bceao indique que les risques d’une résurgence des pressions sur les prix restent élevés, en raison notamment de la persistance de la situation sécuritaire dans la sous-région, de l’effet du changement climatique qui pourrait réduire la production vivrière, ainsi que de l’impact des tensions géopolitiques et commerciales à l’échelle mondiale sur les prix mondiaux des produits énergétiques et alimentaires.
Aussi, ressort-il de cette réunion du Cpm, que la situation extérieure de l’Union s’est améliorée sur la récente période, en relation avec la hausse des prix des produits exportés, les ventes d’hydrocarbures à l’étranger et la mobilisation des ressources extérieures par les États-membres.
Bassirou MBAYE