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« Le problème du Président Félix Tshisekedi, c’est son double langage », selon Olivier JP Nduhungirehe

« Le problème du Président Félix Tshisekedi, c’est son double langage », selon  Olivier JP Nduhungirehe

Le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Olivier Jean-Patrick Nduhungirehe, a récemment critiqué le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, l’accusant de tenir un double discours concernant la crise persistante dans l’est de la RDC.
 
Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, le ministre Nduhungirehe a affirmé : « Le problème du Président Félix Tshisekedi, c’est son double langage. Un langage pour ses partenaires occidentaux, auxquels il jure qu’il est prêt à négocier avec l’AFC/M23 (il l’a même répété hier à Kinshasa au Secrétaire britannique aux affaires étrangères), et un langage pour les médias et le reste du monde, auxquels il jure par tous les Dieux qu’il ne négociera jamais avec ce mouvement congolais. »

Le ministre rwandais a également abordé la question des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé hutu opérant dans l’est de la RDC. Il a déclaré que le président Tshisekedi promet aux dirigeants occidentaux de neutraliser les FDLR, tout en collaborant étroitement avec eux sur le terrain : « Le même double langage s’applique à la question des génocidaires FDLR, que le Président Tshisekedi promet de neutraliser, dans ses conversations avec les Chefs d’État et de gouvernement occidentaux, alors que sur le terrain, la collaboration entre les FARDC et les FDLR n’a jamais été aussi intense. »
Ces accusations interviennent dans un contexte de tensions accrues entre le Rwanda et la RDC, exacerbées par la résurgence du Mouvement du 23 mars (M23) dans l’est congolais. Kinshasa accuse Kigali de soutenir activement cette rébellion, des allégations corroborées par plusieurs rapports d’experts des Nations unies. En juillet 2024, un rapport onusien indiquait que l’armée rwandaise avait « de facto » pris « le contrôle et la direction des opérations du M23 », facilitant ainsi son expansion territoriale rapide dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. 
Parallèlement, le gouvernement congolais est critiqué pour sa collaboration avec divers groupes armés locaux, y compris les FDLR, dans sa lutte contre le M23. Cette alliance suscite des préoccupations quant aux violations des droits de l’homme et à la sécurité des civils dans les zones de conflit.
Les relations entre le Rwanda et la RDC restent tendues, malgré les efforts diplomatiques régionaux pour apaiser les différends et instaurer une paix durable dans la région des Grands Lacs.


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