Dans la nuit du 12 au 13 janvier 2025, un impressionnant coup de filet a été effectué par les hommes de l’adjudant-chef Ndao, Commandant de la Brigade de gendarmerie de Niaguis, dans le département de Ziguinchor. L’Observateur rapporte que cinq présumés trafiquants de bois ont été interceptés alors qu’ils circulaient à bord d’un camion transportant 52 plateaux de bois de cailcédrat, également connu sous le nom de “Khaï”.
Le piège tendu par la gendarmerie
Tout a commencé par des informations persistantes concernant un trafic de bois illicite en plein cœur de la forêt de Niaguis. Ces rumeurs ont conduit les gendarmes à mettre en place un dispositif de surveillance dans la nuit du 12 janvier. À une heure du matin, ils ont repéré un camion suspect. Le conducteur et son passager, Omar Sané, propriétaire des bois, et son chauffeur Ablaye Sylla, ont été pris en flagrant délit, après avoir tenté de dissimuler leur marchandise sous des bâches et des sacs de paille d’arachide, dans une tentative évidente de passer inaperçus.
Un trafic bien organisé
Omar Sané et Ablaye Sylla ne sont pas de simples opérateurs du marché clandestin de bois. Selon les premières informations recueillies, ces deux individus seraient les têtes pensantes d’un réseau de trafic de bois qui sévit en Casamance. Leur arrestation semble marquer un tournant dans l’éradication de ce commerce illégal, particulièrement nuisible pour l’écosystème local. Les 52 plateaux de bois saisis ont été stockés et mis à la disposition du parquet de Ziguinchor.
Une enquête qui se poursuit
Lors de leur audition, Omar Sané et Ablaye Sylla ont reconnu leur implication dans ce trafic. Ils ont été placés sous mandat de dépôt après avoir été confrontés au procureur, et leur camion a été confisqué. Ces derniers ont été envoyés à la Maison d’arrêt de Ziguinchor (MAC) pour la suite de la procédure. Le trafic de bois, notamment celui de “Khaï”, est un fléau qui contribue non seulement à la déforestation, mais aussi à la mise en péril de l’environnement local. Les autorités restent mobilisées pour démanteler ce réseau bien établi en Casamance.
Ce coup de filet est un signal fort envoyé par les autorités locales dans la lutte contre le trafic de bois, et un avertissement à ceux qui persistent dans cette activité illicite. L’enquête se poursuit pour identifier d’autres complices potentiels dans ce trafic destructeur.