Le Khalife général de Djilakoune, Mouhamadou Lamine Sané, a vivement réagi à la décision des autorités universitaires de fermer l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) à la suite des manifestations des étudiants. Lors d’une conférence de presse, le saint homme a qualifié cette mesure d’« irréfléchie » et d’« irresponsable ». Il a suggéré, à la place de cette fermeture, d’engager un dialogue sérieux afin de trouver des solutions durables.
La décision de fermer ce pôle de savoir a suscité des réactions parmi les autorités locales. Devant les médias, le Khalife général de Djilakoune a exprimé son désarroi face aux violences observées sur le campus ces derniers temps, tout en reprochant aux autorités leur gestion « inappropriée » des revendications étudiantes. Selon son porte-parole, Abdoulaye Sagna, « en tant que notable religieux et régulateur de la région, le Khalife ne peut rester silencieux face à cette situation. C’est pourquoi nous avons décidé de nous adresser à la presse pour exprimer notre désapprobation face à ce qui s’est passé à l’UASZ. Ce qui s’est produit est inadmissible », a-t-il déploré.
Des solutions par le dialogue
Le Khalife général a appelé à un dialogue entre toutes les parties prenantes, incluant les autorités locales. « Nous sommes en pleine année scolaire, et des étudiants n’ont pas encore terminé leurs examens. C’est pourquoi nous lançons un appel aux autorités. Seul le dialogue peut ramener la paix et la tranquillité à l’université. En tant qu’autorité religieuse, le Khalife demande aux autorités universitaires et aux étudiants de privilégier le dialogue pour résoudre cette crise, car la fermeture du campus social et pédagogique n’est pas la meilleure solution », a-t-il déclaré.
Appelant les étudiants à la retenue, le Khalife s’est dit prêt à jouer un rôle de médiation pour trouver une issue à cette crise, dans l’intérêt de tous (étudiants, parents et l’État). « Nous sommes prêts à faire la médiation. Il est vrai que les étudiants ont certains torts, mais il est important de privilégier la médiation », a-t-il affirmé.
Pour rappel, l’administration de l’Université Assane Seck de Ziguinchor a décidé de fermer les campus social et pédagogique le mercredi 27 novembre 2024, à la suite des violentes manifestations des étudiants. À 5 heures du matin, les étudiants ont été contraints de quitter les lieux et de regagner leurs localités respectives, conformément à la décision des autorités universitaires.