L’affaire ayant donc atterri à la barre de la Chambre correctionnelle, les deux parties ont chacune apporté des explications. Selon les instigateurs, ils auraient usé de tous les voies et moyens pour contester l’érection du restaurant-bar juste à côté de l’école appartenant à la même dame. D’après eux, ils n’ont malheureusement pas obtenu de réponse des autorités administratives.
Cependant les coprévenus ont contesté “les faits de destruction de biens appartenant à autrui, menaces et mise en danger de la vie d’autrui “ qui pèsent sur eux. En effet, selon eux, le jour des faits ils se sont rendus devant le restaurant-bar pour faire un point de presse, afin de contester l’existence du bar dans leur quartier. Malheureusement, disent-ils, les choses ont dégénéré, parce qu’il y avait une foule, qu’ils n’ont malheureusement pas pu contrôler.
Interrogée sur les faits, la dame Hélène Ndour a nié en bloc les arguments avancés par les individus qu’elle avait désignés comme les principaux instigateurs. Selon elle, après la prière du vendredi, la foule dirigée par les individus qu’elle a identifiés, a assailli son bar, munis de marteaux et ont commencé à casser les vitres, les chaises, les bouteilles de boisson. Pis, elle déclare que les provisions et les bonbonnes de gaz ont été également emportées. Alors même qu’elle prenait une vidéo pour identifier facilement ses agresseurs, son téléphone lui sera arraché.
Pour les avocats de la partie civile, les faits sont suffisamment établis raison pour laquelle ils réclament un dédommagement de leur cliente qui a subi, selon eux, un énorme préjudice estimé à la somme de 70 millions F CFA.
Le ministère public, après disqualification des faits de menace et mise en danger de la vie d’autrui, en violence et voie de fait, avait requis six mois de prison assorti du sursis contre les prévenus. Le maître des poursuites estime qu’ils sont tous coupables des chefs qui leur sont reprochés.
Les avocats de la défense avait eux sollicité une relaxe, au bénéfice du doute . D’après eux, dans cette affaire, il se pose un problème d’imputabilité. Ils avaient demandé que la partie civile soit déboutée de sa demande, en ce qui concerne le montant du préjudice réclamé. L’affaire mise en délibéré a connu son jugement ce 6 avril…